Si 2019 était une année Citroën, 2020 sera bien une année Alfa Romeo. En effet, la marque au « biscione », animal légendaire mi-serpent, mi-dragon issu du blason des Visconti, les anciens seigneurs de Milan, fête ses 110 ans ! Véritable incontournable du calendrier, ABSOLUTELY CARS se devait faire un article hommage aux plus belles des Italiennes. Après une première partie qui nous a émergé au cœur de l’histoire d’Alfa Romeo, de la Società Italiana Automobili Darracq aux exceptionnelles Alfa Romeo de propulsion d’après-guerre, en passant par Alfa, continuons cette aventure en compagnie des plus légendaires Alfa Romeo de propulsion !
Les Alfa Romeo do Brazil
Poursuivons cet article sur les Alfa Romeo de propulsion avec les fameuses Alfa Romeo do Brazil. La limousine Alfa Romeo 2000 fut fabriquée au Brésil par la FNM (Fábrica Nacional de Motores), une entreprise étatique créée en 1942, à Xerém, près de Rio de Janeiro qui devait fabriquer des moteurs d’avions sous licence américaine Curtiss-Wright ; quelques uns étant néanmoins construits entre 1946 et la fin de la décennie. De 1949 à 1951, furent réalisés des camions Isotta-Fraschini. En 1952, débuta la construction des camions Alfa Romeo. En 1968, l’entreprise fut privatisée, ses principaux actionnaires étant Alfa Romeo et Fiat. En 1976, Fiat détenait 94% des parts sociales, le solde étant détenu par l’Etat brésilien.

La FNM JK 2000 Sedan fut fabriquée, de 1960 à 1974, sous différentes variantes, régulièrement et légèrement remises au goût du jour. “JK” signifie Juscelino Kubitschek en l’honneur du président brésilien qui exerça de 1956 à 1961. Son moteur était un 4 cylindres équipé d’un double arbre à cames en tête, accouplé à une boîte à vitesses 5 rapports. Son essieu arrière était rigide, son empattement de 2,72m, les freins à disques à l’avant étant adoptés en 1971. De 1966 à 1968, furent réalisés 5 coupés par Genaro “Rino” Malzoni à Matão, sa ligne était fortement inspirée de la Ford Mustang contemporaine, son empattement étant raccourci de 22cm. De 1974 à 1986, fut fabriquée l’Alfa Romeo 2300 Sedan reprenant les solutions techniques de sa devancière, son empattement étant légèrement augmenté à 2,73m. Cette voiture fut importée aux Pays-Bas et en Allemagne en 1978 sous la dénomination Alfa Romeo 2300 Rio. La version Ti4 disposait de 4 freins à disques. L’usine de Xerém ferma ses portes en juin 1985, les derniers exemplaires furent assemblés dans l’usine Fiat-Betim.



Les Alfa Romeo de propulsion autoroutières
En 1968, la limousine Alfa Romeo 2600 fut remplacée par l’autoroutière Alfa Romeo Berlina 1750/2000, équipée de roues avant indépendantes, de freins à disques sur les 4 roues, d’une boîte à vitesses 5 rapports (boîte automatique 3 rapports optionnelle pour la version 2 litres), son empattement étant de 2,57m sa longueur de 4,39m. Sa ligne due à Giorgetto Giugiaro (1938-….), paraissait insipide. Elle fut fabriquée en 191 722 exemplaires en 9 ans et vendue notamment aux administrations.






En 1972, fut lancé l’archétype de l’autoroutière, la BMW Série 5 type E12. Grâce à son empattement généreux de 2,64m et sa longueur de 4,62m, elle alliait confort, performances et représentativité sans pour cela être ostentatoire comme une limousine. Alfa Romeo diversifia alors sa gamme :
- de 1972 à 1985, l’Alfa Romeo Alfetta Berlina reposant sur l’empattement de l’Alfa Romeo Giulia Berlina de 2,51m, pour une longueur comprise entre 4,28m et 4,41m (entre 4,28m et 4,5m pour les versions US). Elle inaugura la solution transaxle, sa boîte à vitesses 5 rapports étant accouplée à un pont De Dion. La boîte automatique 3 rapports optionnelle fut disponible sur la version Alfa Romeo Berlina Sports US de 1978 à 1979, sur la 2 litres de 1978 à 1983. Elle fut réalisée en 475 719 exemplaires.
- de 1974 à 1987, le coupé 3 portes Alfa Romeo Alfetta GT/GTV reposant sur un empattement de 2,4m, pour une longueur comprise entre 4,19m et 4,26m (entre 4,34m et 4,35m pour les versions US), sa boîte à vitesses 5 rapports étant accouplée au pont De Dion. Il se dénomma simplement GTV à partir de 1980, mais son appellation d’usage demeure Alfa Romeo Alfetta GTV. Son style remarquable était dû à Giorgetto Giugiaro. Il fut fabriqué en 137 543 exemplaires.
- de 1984 à 1987, l’Alfa Romeo 90, version restylisée par Marcello Gandini de l’Alfa Romeo Alfetta Berlina, sa longueur étant de 4,39m. Elle fut réalisée en 56 428 exemplaires, uniquement disponible avec la boîte à vitesses manuelle 5 rapports.
- de 1985 à 1992, l’Alfa Romeo 75 en l’honneur du 75ème anniversaire de la marque, reprenant la cellule centrale de l’Alfa Romeo Giulietta et son empattement de 2,51m, pour une longueur comprise entre 4,33m et 4,42m. La boîte à vitesses standard était manuelle avec 5 rapports. Le V6 de 2,5 litres fut associé avec la boîte à vitesses automatique 3 rapports de 1987 à 1991. Elle fut fabriquée en 375 257 exemplaires
Les Alfa Romeo de propulsion autoroutières représentèrent un volume de 1 236 670 exemplaires en 24 ans, soit une moyenne annuelle de 51 500 exemplaires. Les choix techniques et esthétiques furent retenus en fonction des contraintes fiscales italiennes basée sur trois critères : la cylindrée, plus ou moins 2 litres de cylindrée (le saut étant conséquent) et la longueur de la voiture… Aujourd’hui, leurs tailles contenues ne sont plus perçues comme un défaut et, en tant que voitures de caractère, elles sont recherchées par les passionnés.
La production totale d’Alfa Romeo fut 57 870 exemplaires en 1960 avec un pic en 1963 à 85 605 exemplaires et une chute en 1965 à 59 971 exemplaires. En 1971, avant la fabrication de la compacte Alfa Romeo Alfasud dans la nouvelle usine de Pomigliano d’Arco, la production fut de 123 309 exemplaires. Elle se stabilisa autour de 200 000 exemplaires jusqu’en 1984 malgré les deux chocs pétroliers. En 1985, la production chuta à 157 625 exemplaires. En 1986, Alfa Romeo fut absorbée par Fiat et devint une filiale. L’Alfa Romeo 164 reprit le flambeau en adoptant la plate-forme des Fiat Croma, Lancia Thema, Saab 9000 ; c’était une traction et elle ne fut réalisée qu’en 268 757 exemplaires en 10 ans. Son successeur, l’Alfa Romeo 166 reposant sur la plate-forme de la Lancia Kappa fut fabriquée en 99 978 exemplaires de 1998 à 2007.



En 2016, une nouvelle Alfa Romeo de propulsion autoroutière fut proposée : l’Alfa Romeo Giulia munie de 4 roues indépendantes, son empattement étant de 2,82m, sa longueur de 4,65m. Les versions équipées de 4 roues motrices sont distinguées à l’aide de l’appellation complémentaire Q4 et sont équipées d’une boîte automatique 8 rapports ZF. Pour la gamme essence, l’unique version équipée d’une boîte manuelle 6 rapports fut la V6 2.9 QV disponible de 2016 à 2018. Pour la gamme diesel, la boîte à vitesses manuelle 6 rapports a disparu en 2020 au profit de la boîte automatique 8 rapports auparavant optionnelle.
Un an après, l’Alfa Romeo Giulia fut complétée par le SUV Alfa Romeo Stelvio uniquement disponible avec une boîte automatique 8 rapports ZF, son empattement étant de 2,82m, sa longueur de 4,7m. Toutes les versions essence sont équipées de 4 roues motrices. Les variantes diesel sont des propulsions, les versions 180/190ch peuvent être équipées en option de 4 roues motrices, cette transmission étant montée d’office sur les versions 210ch. La production totale remonta de 62 046 en 2015 à 109 814 exemplaires en 2018.



Les Alfa Romeo de propulsion routières





Après avoir lancé l’Alfa Romeo 1900, en 1950, la marque au biscione introduisit, en 1954, un coupé équipé d’un 4 cylindre de 1,3 litre muni d’un double arbre, d’une boîte à vitesses 4 rapports totalement synchronisés, de roues avant indépendantes. Son empattement était de 2,38m, sa longueur de 3,98m. Il prit différentes dénominations : Alfa Romeo Giulietta Sprint 1300 jusqu’en 1962, Alfa Romeo Giulietta Sprint Veloce de 1956 à 1962, Alfa Romeo Giulia Sprint 1600 de 1962 à 1964, Alfa Romeo Sprint 1300 de 1964 à 1966. En 12 ans, il s’en vendit 35 249 exemplaires dont 7 107 sous l’appellation Alfa Romeo Giulia Sprint 1600.
Très rapidement, furent lancées trois variantes :
- la berline 4 portes Alfa Romeo Giulietta, fabriquée de 1955 à 1964 en 131 785 exemplaires, son empattement étant de 2,38m, sa longueur comprise entre 3,99m et 4,11m,
- le break 5 portes Alfa Romeo Promiscua, réalisé de 1959 à 1960 en 91 exemplaires, son empattement étant de 3,98m, sa longueur de 4,03m,
- l’Alfa Romeo Giulietta Spider Pinin Farina, fabriquée de 1955 à 1962 en 17 096 exemplaires, de 1962 à 1966 sous la dénomination Alfa Romeo Giulia Spider en 10 341 exemplaires. Son empattement était de 2,2m jusqu’en 1959, 2,25m par la suite, sa longueur comprise entre 3,88m et 3,9m.
Les artisans carrossiers s’intéressèrent à cette nouvelle venue, équipée par leurs soins d’une boîte à vitesses 5 rapports, d’un empattement de 2,25m :
- le coupé Alfa Romeo Giulietta Sprint Speciale Bertone, fabriqué de 1959 à 1962 en 1 366 exemplaires, de 1963 à 1966 sous la dénomination Alfa Romeo Giulia Sprint Speciale Bertone en 1 400 exemplaires équipés de freins à disques à l’avant. Sa longueur était de 4,12m.
- le coupé Alfa Romeo Giulietta SZ Zagato, de 1960 à 1962 en 210 exemplaires équipés de 4 freins à disques. Sa carrosserie était en aluminium, sa longueur était de 3,8m, puis de 3,92m à partir de 1961.
Toutes ces Alfa Romeo de propulsion étaient extraordinairement puissantes au regard de leur cylindrée commune de 1,3 litre, d’autant plus les puissances étaient indiquées en chevaux italiens CUMA ou DIN. Les prix étaient élevés, extrêmement élevés pour les variantes proposées par les artisans carrossiers. Ces modèles furent très peu diffusés en Europe et le niveau de vente ne satisfaisait pas la direction qui se lança dans une nouvelle aventure avec la compacte Renault Dauphine.



La vente des Alfa Romeo débuta en France en 1963. Les Alfa Romeo de propulsion routières équipées d’un essieu arrière rigide, d’un caractère extrêmement sportif et joueur, purent sillonner nos départementales et nos routes de montage.
La première de cette nouvelle génération fut l’Alfa Romeo Giulia, une véritable bombinette avec son CX de 0,34, ses 4 freins à disques adoptés sur la version Alfa Romeo 1600 Ti Super, démocratisés par la suite, sa boîte à vitesses 5 rapports (4 rapports sur la version de base 1300 disponible de 1964 à 1971), son empattement de 2,51m, sa longueur comprise entre 4,12m et 4,19m. Fabriquée en 572 626 exemplaires en 17 ans, elle est aujourd’hui considérée comme une icône, car sa plate-forme fut exploitée par les Alfa Romeo de propulsion autoroutières équipées du dispositif transaxle (Alfa Romeo Alfetta, Alfa Romeo Alfetta GT/GTV, Alfa Romeo 90 et Alfa Romeo 75), les Alfa Romeo Giulia GT/GTV, l’Alfa Romeo Spider et sa ravissante remplaçante directe, l’Alfa Romeo Giulietta réalisée en 379 689 exemplaires de 1977 à 1985.
Les variantes complémentaires furent :
- les coupés 2 portes Alfa Romeo Giulia Sprint GT/GTA/GTV Bertone, fabriqués en 224 845 exemplaires, d’un empattement de 2,35m, d’une longueur comprise entre 4,08m et 4,1m.
- une des dernières productions de Touring, le cabriolet 4 places Alfa Romeo Giulia Sprint GTC produit entre mars 1965 et 1966 en 1 002 exemplaires, d’un empattement de 2,35m, d’une longueur de 4,08m.
- le coupé 2 portes Alfa Romeo Giulia TZ 1600 Zagato réalisé en 112 exemplaires de 1963 à 1965, d’un empattement de 2,25m (2,2m à partir de 1964), d’une longueur avec sa carrosserie en aluminium comprise entre 3,95m et 3,98m.
- le roadster néo-rétro Alfa Romeo Gran Sport 4R Zagato fabriqué de 1965 à 1967 en 93 exemplaires, d’un empattement de 2,6m, d’une longueur de 3,67m.
- les coupés 3 portes Alfa Romeo Giulia GT Junior 1300 et Alfa Romeo 1600 Zagato produits de 1969 à 1975 en 1 510 exemplaires, d’un empattement de 2,35m, d’une longueur comprise entre 3,9m et 4m.
- le splendide Alfa Romeo Spider Pininfarina réalisée de 1966 à 1994 en 124 115 exemplaires, d’un empattement de 2,25m, d’une longueur comprise entre 4,12m et 4,29m. Une version automatique fut proposée de 1990 à 1993, elle disposait de 3 rapports.

L’Alfa Romeo Giulietta est une magnifique youngtimer. Son empattement de 2,51m et sa longueur de 4,21m offrent une bonne habitabilité. Ses accélérations sont largement suffisantes pour se glisser dans la circulation actuelle ; « Cuore Sportivo », il ne faut pas l’oublier.

Enfin, furent fabriqués le coupé 2 portes Alfa Romeo SZ Zagato, de 1989 à 1991 et l’Alfa Romeo Spider RZ Zagato, de 1992 à 1993, respectivement en 1 036 et 278 exemplaires. Un baroud d’honneur et une synthèse du savoir-faire d’Alfa Romeo, ainsi qu’une sportive de faible encombrement équipée d’un V6 de 3 litres et du dispositif transaxle ! Leur empattement était de 2,51m, leur longueur de 4,06m. Son Cx était de 0,3 et son style était dû à Robert Opron (1932-….) du Centro Stile Fiat. Le coupé atteignait les 100km/h en 7s, le spider en 7,5s.












En 2013, une nouvelle Alfa Romeo de propulsion routière fut proposée : l’Alfa Romeo 4C en version coupé jusqu’en 2018, en variante Spider de 2015 à 2019. Elle fut fabriquée à Modène chez Maserati. Elle était équipée de 4 roues indépendantes, d’un 4 cylindres central transversal arrière, d’une boîte à vitesses semi-automatique 6 rapports. Son empattement était de 2,38m, sa longueur de 3,99m. Son hayon permettait un accès au moteur et à un coffre. Son style était dû à Marco Tencone (1967-….).



Les Alfa Romeo de propulsion compactes

Courant octobre 1958, un accord fut signé entre Alfa Romeo et la Régie Renault ayant pour objet la fabrication de la Dauphine dans l’usine de Portello. Cette première compacte fut réalisée à partir de juin 1959 jusqu’en 1965 en quelque 73 841 exemplaires sous le logo Alfa Romeo, les derniers étant écoulés en 1966. De plus, 2 000 Alfa Romeo Ondine, la version luxueuse, furent fabriquées d’octobre 1960 à février 1963. En 1964, les freins à disques à l’avant furent adoptés. Le volume fut important compte tenu du contexte :
- Renault continua à vendre en Italie des Dauphine, notamment la version Gordini, et ne distribua aucune Alfa Romeo au sein de son réseau français contrairement à son engagement,
- Fiat mit en place un lobby pour endiguer la fabrication des Dauphine sur le sol italien en obtenant une taxation complémentaire en fonction de la longueur des voitures.
En 1963, Alfa Romeo créa une nouvelle société, la SOFAR, pour importer ses voitures sur le sol français. Ainsi, des petites merveilles envahirent nos rues et nos routes.
Présentée en août 1961, la ravissante Renault 4L était accompagnée des Renault 3 et Renault 4 dépourvues de vitres de custode et de garnissages intérieurs, équipées de vitres arrière fixes. La Régie Renault voulait récupérer les clients de la Citroën 2CV et refit le coup de la Renault 4CV Service qui se vendit si mal en 1953 qu’elle ne resta que 8 mois en production. Les deux versions de base furent retirées respectivement en 1962 et 1965, les Français appelant leur version préférée « quatrelle ». La Régie voulut faire fabriquer les Renault 4 et 4L par Alfa Romeo. Giuseppe Luraghi (1905-1991), Président d’Alfa Romeo de 1960 à 1973, refusa, expliquant, le 7 avril 1961, à Pierre Dreyfus, Bernard Vernier-Pallez et Maurice Bosquet : « Il nous est difficile de vendre une voiture qui fera concurrence à Fiat, qui risque de réduire la production italienne et de provoquer du chômage. Alfa Romeo ne pourra pas se rendre complice de cette opération en mettant son réseau à la disposition de Renault ». Mais la région de Naples avait besoin d’emplois. Les nouvelles tractions furent réalisées dans l’usine Pomigliano d’Arco chez Alfa Romeo Avio de 1962 à 1964 en 41 809 exemplaires, vendues sous la marque Renault par le réseau Renault-Italia, équipées du moteur de la Renault Dauphine. Le service Qualité de la Régie dénombra de nombreux défauts de fabrication et communiqua sur ces derniers, le stock de voitures invendues disparaissant en 1966. Aussi, lorsque fut présentée fin 1971 la seconde compacte d’Alfa Romeo, la traction Alfa Romeo Alfasud, réalisée dans la nouvelle usine de Pomigliano d’Arco, le doute quant à sa qualité demeurait bien vivant. Une autre histoire pleine d’émotion allait s’écrire !


Article écrit par : ABSOLUTELY CARS & CARDO
Crédit Photos : ABSOLUTELY CARS & Photos d’Archives
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