Rally, des voitures sportives extrêmement désirables

La marque française Rally a marqué l’histoire de l’automobile par ses cyclecars et ses voitures sportives, rayonnant aussi bien sur les circuits que sur les routes durant les années 1920 et 1930. Bien construites et entièrement faites main, les voitures Rally furent notamment connues pour leur excellente tenue de route, faisant d’elles des concurrentes redoutables ! Aujourd’hui, en voir rien qu’une seule est un privilège, car elles sont extrêmement rares. A l’occasion du centenaire du constructeur français Rally, ABSOLUTELY CARS revient sur cette marque de l’Entre-deux-guerres qui a fait briller les couleurs de la France et qui reste, 100 ans après, le fabricant de voitures sportives extrêmement désirables !

Une opportunité : une loi à l’origine des cyclecars

La loi de finances du 30 juillet 1920 définissait une nouvelle réglementation ayant trait à une réduction de la taxe annuelle pour les cyclecars. Ces véhicules légers devaient être munis de 3 ou 4 roues, d’un maximum de 2 places, d’une cylindrée inférieures à 1100cm³ et ne devaient pas excéder un poids de 350kg. Suite à l’abrogation de cette loi en 1925 et forts de leurs expériences acquises dans la production d’automobiles légères, quelques constructeurs français étudièrent et réalisèrent des voitures de sport. Pendant l’entre-deux-guerres, ils exploitaient une niche similaire à celle du constructeur britannique LOTUS aujourd’hui. Leurs voitures sont très appréciées par les collectionneurs et les passionnés. L’un d’eux était le constructeur français Rally.

Les cyclecars Rally

L’aventure de la marque française Rally débuta en 1921, à Colombes, au Nord-Ouest de Paris. L’ingénieur Eugène Affovard Asnière fabriqua un cyclecar équipé d’un V2 Harley-Davidson refroidi par air, ce moteur provenant des surplus militaires. En 1922, il ajouta une variante muni d’un 4 cylindres Chapuis Dornier. Il était possible d’assembler soi-même le cyclecar, voire de monter un moteur de son choix. Le succès, tout au moins en termes de notoriété, vint du fait que ces véhicules étaient équipés d’un châssis en tôle emboutie, d’une transmission à cardan et de freins sur les 4 roues ! Une troisième variante fut proposée au cours du quatrième trimestre 1922 : la version Rally RS équipée d’un 4 cylindres maison muni de soupapes en tête ! A cette époque, les forces en présence, aussi bien commercialement que dans les courses, étaient Amilcar, BNC, Darmont, BUC et Salmson, auxquelles vint s’ajouter Lombard.

Les automobiles sportives Rally

Entre 1923 et 1928, furent assemblées les Rally BV Sport et Rally BV Grand Sport. Leurs 4 cylindres de marque CIME (Compagnie Industrielle des Moteurs à Explosion) de 1099cm³ étaient munis d’un arbre à cames en tête. En 1924, le différentiel devint disponible. L’éphémère variante Rally Type S de 1926 était équipées d’un 4 cylindres de 1093cm³ muni d’un double arbre à cames en tête, d’un compresseur Roots et de 8 bougies. La Rally PPR, disponible entre 1925 et 1926, était une voiture cossue avec son 4 cylindres muni d’un arbre à cames en tête et son châssis d’un empattement de 2,8m. Entre 1926 et 1927, fut également proposé un châssis dénommé Rally R8, équipé d’un 8 cylindres de 1498cm³ muni d’un double arbre à cames en tête et de deux carburateurs. Son prix était plutôt prohibitif : 52 000 francs. La gamme Rally, bien qu’intéressante, mais onéreuse, ne remporta pas un vif succès auprès des pilotes amateurs.

En 1927, apparut une petite merveille : la fameuse Rally ABC, un jeu de mot pour signifier « châssis abaissé », le pont arrière étant implanté sur le châssis.

La Rally ABC était disponible avec quatre moteurs Chapuis Dornier de 1094cm³ muni de 8 ou 12 soupapes en tête, avec ou sans compresseur. Entre 1928 et 1930, elle fut équipée d’un moteur SCAP de 1085cm³ muni de soupapes en tête, avec ou sans compresseur. La firme Salmson s’étant retirée de la compétition, l’entreprise Rally exploita alors le moteur Salmson muni d’un double arbre à cames en tête en 1930. En adoptant un châssis plus costaud, sa dénomination devint Rally N / NC / NPC / R15 / R15C. L’aventure se clôtura en 1933.

Côté compétition, une Rally ABC termina troisième au « Double Twelve » à Brooklands en 1929 (une course de 24 heures divisée en deux parties). Les Rally N furent engagées dans le Grand-Prix de Belgique 24 heures de Spa-Francorchamps en 1931 et 1932 et elles remportèrent deux fois la classe inférieure à 2 litres.

Article co-écrit par : ABSOLUTELY CARS & CARDO
Crédit Photos : ABSOLUTELY CARS & Photos d’archives

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