Nous y étions : L’Autodrome Italian Meeting 2019

Ce samedi 19 octobre, l’autodrome de Linas-Montlhéry a revêtu ses plus belles couleurs, celles du drapeau italien, pour l’Autodrome Italian Meeting 2019 ! Dernier rassemblement de la saison avant la trêve hivernale, les voitures transalpines ont répondu présentes à l’appel malgré la pluie et le froid ! Maserati, Ferrari, Alfa Romeo ou autre Fiat se sont succédées sur la mythique boucle, proposant des plateaux riches en voitures où les anciennes côtoyaient les modernes. Le temps d’une journée, petits et grands ont pu ainsi remonter l’histoire, s’offrant un voyage des années 1930 aux années 2000 ! ABSOLUTELY CARS vous propose de réaliser, tout comme eux, cette aventure sous le son de la Dolce Vita !

L’Autodrome Italian Meeting : le plus grand rassemblement de voitures italiennes d’Ile-de-France

L’Italian Meeting est sans nul doute le plus grand rassemblement de voitures italiennes toutes catégories d’Ile-de-France. Se déroulant sur le mythique circuit de Linas-Monthléry, il s’agit bien du seul rendez-vous où une Fiat 500 de 1957 rencontre une Ferrari 488 GTB de 2016 ! Premier événement – la 1ère édition fut lancée en 2013 – et grand succès de Paris Auto Events, cette édition 2019 n’a pas dérogé à la règle malgré des conditions climatiques très mauvaises et un événement quelque peu déserté autant côté public que propriétaires. Néanmoins, ce rendez-vous a réussi à fédérer près de 600 collectionneurs et 4000 visiteurs (sources : Paris Auto Events).

Il faut dire que le programme était alléchant entre anniversaires – avec notamment les 25 ans de l’Alfa Romeo GTV avec le Club GTV 916 -, roulages, parades géantes et exposition Zagato ! Les amoureux des belles Italiennes ne pouvaient être qu’au Paradis au milieu des Alfa Romeo, Maserati, Lamborghini, Ferrari, Ducati, Vespa, Lambretta… et ce dès le pavillon « Le 1924 » où des artistes côtoyaient une magnifique Alfa Roméo 6C !

Côté piste, l’ensemble des participants, amateurs ou confirmés, ont pu arpenter le tracé mythique de Linas-Montlhéry pour leur plus grand bonheur, malgré une piste détrempée ! Quatre plateaux se sont succédés : les « Classiche » pour les automobiles construites avant 1981, les « Veloce » pour les voitures construites après 1981, les « Ferrari » pour les productions de la marque au cheval cabré et les « Ciclomotore » dédié aux 2-roues italiens. Si les conducteurs d’anciennes Alfa Roméo, Lancia et autre Fiat se la sont joués prudent, c’est sur une piste presque sèche sous un soleil retrouvé que les V12 de Ferrari ont vibré ! Un véritable spectacle, même pour ceux qui n’aiment pas les supercars !

Outre les essais libres, les deux traditionnelles parades furent deux temps forts incontournables avec celle des 25 ans de l’Alfa Romeo GTV et bien sûr la grande parade de clôture qui entremêlait les plus grandes marques et modèles transalpins !

L’Autodrome Italian Meeting 2019 : avant tout une exposition à 360° sur l’histoire automobile italienne

L’Italie, pays des supercars

Ferrari, grande star de l’Autodrome Italian Meeting

L’anniversaire des berlinettes Ferrari

L’événement majeur de l’Autodrome Italian Meeting 2019 n’est d’autre que les anniversaires des berlinettes de la marque au Cheval cabré : les 20 ans de la Ferrari 360 Modena, les 25 ans de la Ferrari 355 et 30 ans de la Ferrari 348. Un trio de choc à la tête d’une exposition exceptionnelle ! En effet, une quinzaine de modèles étaient présents devant le Pavillon « Le 1924 », attirant immédiatement l’œil par leur design si particulier, leurs carrosseries rouges ou jaunes et le rêve qu’elles incarnent. Sur l’espace dédié aux clubs Ferrari, le vintage côtoie le moderne avec la même passion. Quel plaisir de voir des Ferrari 308, des Ferrari 328, des Ferrari 348 et une Ferrari Dino GT4 ! Et pour ceux qui aiment les traits plus modernes des Ferrari d’aujourd’hui, ils pouvaient s’aventurer entre les Ferrari 360 Modena/F1 et les Ferrari F430, sans oublier les Ferrari 488 GTB.

La Ferrari Enzo, la plus belle des Ferrari

Pour cette édition 2019 de l’Italian Meeting, l’un des plus beaux modèles présents est certainement la Ferrari Enzo. Ce modèle fait partie du cercle très fermé des supercars ! A sa sortie, elle s’impose comme la référence des sportives d’exception tout en reprenant le nom de son fondateur, Enzo Ferrari. Les spécificités uniques pour cette voiture la rendent nettement plus précise en termes de comportement et de direction, plus efficace au freinage et plus « confortable ». La possibilité d’observer un exemplaire reste toujours un moment spécial tant son prestige rayonne tant sur ses terres natales qu’a l’étranger !

Notre coup de coeur 2019 sur l’Autodrome Italian Meeting : la Ferrari 250 GT LWB California Spider

Pour cette édition 2019, ABSOLUTELY CARS tenait à mettre à l’honneur un magnifique cabriolet plus que rarissime : une superbe Ferrari 250 GT LWB California Spider. Cette italienne est synonyme d’excellence, de performance et de luxe tant ses lignes (signées Pininfarina et Scaglietti), son intérieur et sa mécanique (V12) sont uniques. De part sa dénomination « California », cette Ferrari 250 montre l’intérêt de Ferrari pour le continent outre-Atlantique, qui répond alors totalement aux attentes de Neumann et Chinetti, principaux intéressés qui souhaitaient une version plus sportive.

Pour l’histoire : les premiers modèles sortent des ateliers en 1958 avec deux déclinaisons : une courte « SWB »(-240cm) et une longue « LWB » (+260cm). Le châssis est acier, tout comme la carrosserie, mais avec des ouvrants en aluminium. Les performances sont bien présentes avec le traditionnel V12 et des freins à disques Dunlop. Néanmoins, cette Ferrari 250 GT marque une réelle différence avec des modèles plus « classiques » de la marque grâce à sa ligne plus fluide, des ailes avant et arrières spécifiques et élargies, une calandre « Shark » (principale signature des voitures américaines), des feux brouillard incorporés dans la calandre, une prise d’air sur le capot et des phares carénés, Marchal ou saillants.

Pourtant, malgré qu’elle fut pensée pour les Etats-Unis, son habitacle respire l’Italie et le luxe à l’image de sa position de conduite, sa garde au sol rabaissée, un tableau de bord à 7 cadrans et son volant « nardi » 3 branches en bois et aluminium.

Certaines versions s’adapteront au circuit et à la compétition avec plusieurs participations, notamment aux 12 heures de Sebring (victoire en 1959 et 1960) et, bien sûr, les 24 Heures du Mans (1959).

Le bloc moteur est spécialement préparé « Competizione », identique à la version berlinette

CaractéristiquesDonnées
MoteurLongitudinale V 12 24 soupapes
3 carburateurs double corps Weber
Puissance240-280ch
Cylindrée 2953 cm³
Transmission Propulsion
Boite de vitesse Boîte mécanique 4 vitesses
Poids1050 kg
Empattement2 600mm

L’hommage rendu à Lamborghini lors l’Autodrome Italian Meeting

Le taureau de Sant’agata Bolognese s’est fait également remarqué par le présence d’une demi-douzaine de modèles mythiques produits entre les années 1960 et aujourd’hui. Immédiatement identifiables, les sept bolides Lamborghini exposés retracent une période difficile du constructeur avec les difficultés financières (1970 à 1987), le rachat par Chrysler (1987-1997), puis par Audi (1997-…). Une véritable rétrospective comme nous les aimons !

Parmi les modèles exposés, nous retrouvons :

  • La Lamborghini Espada : Lancée lors du Salon de Genève de 1968, cette sportive remplace la Lamborghini Islero et rencontre un succès immédiat. Son nom évoque toujours le duel entre le taureau et le matador dans l’arène, puisqu’elle porte le nom de l’épée. Son design est issu du coup de crayon de Gandini Bertone. Ce coupé 4 places se veut aérodynamique et sportif avec une motorisation 4.0L V12 allant de 325 à 350ch accouplé à des freins à disques. L’une de ses spécificité repose sur la présence de deux trappes à essence (droite et gauche). Côté production, ce sont près de 1230 exemplaires qui sortiront des chaînes, en 10 ans de carrière. On comptera 3 versions : la S1, la S2 GTE et la S3.
  • La Lamborghini Uracco (ou plus communément appeler le petit taureau) : Officiellement présenté en 1970, les premiers exemplaires ne sont produits qu’en 1973. Reprenant les codes de l’Espada et le style propre de Gandini Bertone, elle fait partie des modèles du Taureau italien techniquement et technologiquement les plus innovants pour l’époque. Son châssis en acier, ses freins à disques et ses jantes en magnésium sont accouplés à une motorisation V8 développant 180-217-247 chevaux en fonction de la version. On distingue les P250, P250 Tipo 111 (21 exemplaires), P200 et P300.
  • La Lamborghini Countach : Les termes définissant ce bolide ne sont pas assez forts tant les traits sont exagérés. Il faut rappeler que le terme « Countach » signifie « fabuleux » et cela lui va à ravir. Côté style, nous retrouvons le crayon de Marcello Gandini. Après un prototype LP500 pour « Longitudinale arrière », la production est lancée trois ans plus tard avec la LP400. La motorisation V12 passe de 5.0L à 4.0L pour une puissance allant de 375 à 400ch pour la plus puissante. Les versions produites sont au nombre de 5 dont une « anniversaire » et vendues à plus de 2000 unités en 4 ans d’existence. On trouve la LP400 LP400S, LP500S, LP5000QV (quattrovalvole) et bien sur la 25e anniversaire.
  • La Lamborghini Diablo : Successeur de la Lamborghini Countach, la Diablo reprend le flambeau avec un design signé Bertone, faisant référence au taureau « El Diablo » face à José Lara Jiménez, dit « El Chicorro », le 11 juillet 1869 dans l’arène de Madrid. Officiellement lancée en 1990 suite au Salon Automobile de Détroit, elle reprend une carrosserie aluminium et une motorisation 5.7L V12 développant une puissance allant de 492 à 575ch. Parmi les différentes versions sorties, nous distinguons la VT, le Roadster, la SE30 (pour les 30 ans de la marque), la SV, la GT et la Spécial Edition « Millenial roadster ». Produite à près de 3 000 exemplaires jusqu’à 2001, elle entre dans le cercle fermé des supercars avec une vitesse de pointe de 325 km/h, avec Porsche (959) et Ferrari F40. Comme ces dernières, la Diablo a eu droit à ses préparations « course » à l’image de la SVR (1996), la Roadster R (1997), la GT1 (1997-98), la GT2 (1998) et la GTR (1998)

Quelques Maserati présentes à l’Autodrome Italian Meeting 2019

Nous ne pouvons pas conclure notre tour des supercars de l’Italian Meeting sans s’attarder sur un dernier constructeur : Maserati ! Fondée à Modène, par quatre frères en 1914, son logo reprend le Trident de la Fontaine de Neptune, une signature désormais bien connue ! Parmi les modèles présents, nous pouvons souligner celles des Maserati Bi-turbo dont un exemplaire « 424 bi-turbo » alimenté par un moteur V6 24 soupapes. Ce coupé 4 places offre des sensations digne des meilleures sportives pour l’époque (1982-1989). Son prix d’acquisition était « raisonnable » pour une voiture de sa catégorie et de sa gamme, avec un V6 mélodieux et un intérieur très classe. Les points négatifs concernent sa réputation, l’entretien onéreux et son comportement sur route humide.

L’autre modèle qui a retenu notre attention n’est d’autre qu’une Maserati Gran Sport de 2005. Elle dispose du châssis et de la carrosserie de la Maserati 3200GT mais dispose d’un bloc moteur V8 atmosphérique d’origine Ferrari. Ses performances et ses finitions en font une GT équilibrée et radicale sur circuit. Elle tient largement tête aux autres modèles lancée dans la même période, c’est-à-dire la Ferrari F430, la Porsche 997, côté européen et la Corvette C6, côté américain.

L’Autodrome Italian Meeting 2019, une rencontre avec de magnifiques « Classiche cars »

Outre les « super sportives », l’Autodrome Italian Meeting 2019 mettait également à l’honneur d’autres marques de la Botte Italienne telles que Fiat, Alfa Romeo et Lancia. Les trois marques de prédilection du Grand Public étaient au rendez-vous avec les clubs et des particuliers au volant de modèles aussi classiques que rares !

Le Fiat Fan-Club présent en force lors de l’Autodrome Italian Meeting 2019

Parmi les différents clubs présents lors de l’Italian Meeting, il y en avait un qui se démarquait bien des autres: le FIAT-FAN.CLUB ! Par la multitude de voitures exposées (de la Fiat 500 à la Fiat Dino), leur beauté et par la rétrospective qu’elle offrait, nous ne pouvions qu’avoir un coup de cœur ! Il était poignant de voir à un seul endroit autant de modèles éclectiques retraçant les 120 ans de la marque, après notre article sur cette marque en août 2019 !

Nous en profitons pour saluer le travail réalisé par cette association. Dans le but de sauvegarder le patrimoine automobile Fiat, ils n’hésitent pas à montrer leurs pépites sur les plus grands salons automobiles de France à l’instar de Rétromobile, du Vintage Revival Montlhéry, de Chantilly Arts et Elégance, du Goodwood Revival, des Grandes Heures Automobiles, et bien sûr d’Epoqu’Auto Lyon (qui se déroulera du 8 au 10 novembre 2019 à Eurexpo Lyon).

Coup de projecteur sur la Fiat Panda 4X4

Les années 1980 correspondent aux heures des GTI, mais également aux véhicules tout-terrain. Le 4X4 se démocratise et plusieurs marques à l’instar de Mercedes, Land Rover, Jeep, Toyota et Mitsubishi, s’illustrent notamment lors des éditions du Paris-Dakar. Les formats plus compacts apparaissent à l’image de la Peugeot Dangel ou de la Renault Sinpar. C’est dans ce contexte que naît la Fiat Panda 4X4 avec un système ingénieux deux roues motrices (4X2) avant et un train arrière enclenchable, la transformant en 4X4.

Les avantages de la Fiat Panda 4×4 sont nombreux à l’image de son prix d’achat – le plus faible de son segment -, de ses dimensions « citadines » et à son empattement court. Il s’agit là d’un véritable 4X4 miniaturisé d’autant plus que le passage 4X2 au 4X4 est réalisé par Steyr-Puch, qui a également exercé sur le futur Classe G de Mercedes. Ses aptitudes reconnues dans les campagnes, les montages ou encore les chemins boueux, ne le sont pas en pleine ville malgré une certaine consommation et une fiabilité maîtrisées. La seconde série sortit en 1986 et ce n’est qu’en 1989 que l’injection fut installée. La série 3 (1992) sera la dernière puisque la production cessera en 2003, pour être remplacée par la nouvelle Fiat Panda 4X4 Phase II, l’année suivante.

Les 25 ans de l’Alfa Romeo GTV fêté en grandes pompes à l’Autodrome Italian Meeting

Pour conclure cet article sur l’Autodrome Italian Meeting, nous ne pouvions pas passer à côté des 25 ans de l’Alfa Romeo GTV ! Assemblée à Arese jusqu’en 2000, puis chez Pininfarina, les premiers exemplaire sortirent des chaînes de production en 1994, mais les ventes n’explosèrent que l’année suivante avec les séries 916 GTV en coupé et/ou spider. Les motorisations vont du 4 cylindres (148ch) au V6 (2.0L- 197ch/ 3.0L-189ch). A partir de 1998, la série 2 se voit installée un nouveau tableau de bord et les V6 s’imposent. La version turbo est présente sur le spider (en option) et les sensations sont améliorées grâce à une boite manuelle à 6 vitesses. Malheureusement, les nouvelles réglementations vont rapidement entraîner la chute des moteurs d’origine.

L’année 2001 voit la production d’une version « Cup » en édition limitée à 419 exemplaires. Les motorisation proposées sont un 2.0L et un 3.0L. La série 3, lancée en 2003, rend hommage à la totalité des versions précédentes avec des évolutions notables sur le confort, la sonorisation (optimisée) et la performance (installation d’un bloc 3.2L V6 de 237ch). Elle sera de courte durée, car la production cesse l’année suivante mais l’excédent de production sera écoulé jusqu’en 2006.

Article écrit par : ABSOLUTELY CARS
Crédit Photos : ABSOLUTELY CARS

Cet article vous a plu ? Retrouvez un article sur un autre événement qui s’est déroulé à Linas-Monthléry à lire ici : L’US Motor Show 2019


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