Peerless, le constructeur américain qui rêvait du V16

Les constructeurs qui proposèrent ou proposent des voitures de tourisme équipées d’un 16 cylindres ne furent pas nombreux. Nous pouvons compter Cadillac, de 1930 à 1940, Bucciali, de 1931 à 1932, Marmon, de 1931 à 1933, Cizeta, de 1991 à 1995 et en 2002 ainsi que Bugatti depuis 2005. Mais un constructeur imagina bien avant eux le fameux V16 ! La marque Peerless exerça dans le domaine de l’automobile de 1900 à 1932. En tant que constructeur dans le très haut de gamme, sa production ne fut pas modeste : 107 116 exemplaires en 32 ans, soit une moyenne annuelle d’environ 3 350 exemplaires. Cette marque fut et est appréciée aux Etats-Unis, au Canada, au Benelux ; la montée en gamme étant à la fois soutenue et régulière. Pour les 120 ans de Peerless, ABSOLUTELY CARS vous conte son histoire, aujourd’hui !

Les débuts de Peerless : des modèles de un à quatre cylindres

En 1869, à Cincinnati, dans l’Ohio, tout commença par la fabrication d’essoreuses de linge en bois, une activité hautement rentable, la dénomination « Peerless » étant adoptée, car ces produits étaient « incomparables ». En 1891, la firme se lança dans l’industrie de la bicyclette avec une production annuelle de 10 000 exemplaires. En 1900, la société fut déménagée à Cleveland, dans l’Ohio, pour réaliser des monocylindres équipées d’un moteur central De Dion-Bouton. La première montée en gamme eut lieu en 1902 en adoptant l’arbre de transmission et trois moteurs au choix, un monocylindre et deux bicylindres. La montée en gamme se renouvela en 1904 en proposant des 4 cylindres, les plus fortes cylindrées étaient réservées aux moteurs marins, ces derniers étant néanmoins montés dans des voitures de compétition à l’instar de la Peerless Green Dragon de 1904 munie d’un moteur ayant 6 pouces d’alésage et de course, donnant 11 120cm³, délivrant 60ch.

Les modèles Peerless de six à huit cylindres : sans nul autre pareil

Une première gamme de 6 cylindres fut disponible de 1908 à 1915, la cylindrée maximale de 13 514cm³ étant proposée sur la Peerless Serie 60, disponible de 1912 à 1914. Une première gamme de V8 fut disponible de 1916 à 1929. Bien entendu, un summum de luxe, de confort et de fiabilité était au rendez-vous. En 1925, les V8 adoptèrent en même temps les freins sur les quatre roues et l’assistance hydraulique. Une deuxième gamme de 6 cylindres fut disponible de 1924 à 1929, toutes équipées de freins sur les quatre roues munis d’une assistance hydraulique.

Une troisième gamme de 6 cylindres fut disponible de 1926 à 1930. Elle constituait l’entrée de gamme chez Peerless et était équipée de moteurs Continental. La gamme 8 cylindres adopta également des moteurs Continental et fut disponible de 1930 à 1932. La sous-traitance en matière de motorisations présenta de nombreux avantages : un moindre coût de production et une maintenance plus aisée du fait que ces moteurs étaient largement diffusés.

La Peerless V16 de 1932, le prototype hors pair

La Direction de Peerless pensa qu’il était possible de vendre des Peerless équipées de moteurs Continental en misant sur le style, le confort et la renommée de la marque. Mais devant les résultats en matière de vente, elle changea d’orientation et fit étudier une V12 et une V16, leurs sorties étant annoncées le 3 août 1931 dans le Wall Street Journal. Malheureusement, elles ne dépassèrent pas le stade de prototypes par manque de moyens financiers et seule la Peerless V16 nous est parvenue.

Article co-écrit par : ABSOLUTELY CARS & CARDO
Crédit Photos : ABSOLUTELY CARS & Photos d’archives

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