Se balader, flâner, découvrir…. Bref la vie parisienne et c’est ce que l’on aime, notamment quand nous tombons nez à nez avec une charmante voiture aussi rare que belle. A chaque coin de rue, se trouve peut-être cette perle rare. Ainsi avec cette rubrique “Au détour des rues parisiennes”, ABSOLUTELY CARS déniche pour vous ces véhicules qui font mine de passer inaperçus, hélas sans succès… Que l’on aime les pots de yaourts, les berlines, les coupés ou les SUV, c’est un choix. Mais rester indifférent face à ces icônes européennes ou américaines est difficile. Allez, hop ! Ce mois-ci, ABSOLUTELY CARS partage, avec vous, deux modèles des années 1970, concurrentes en leur temps sur le segment des coupés sportifs : l’Opel Rekord 1900 et la Fiat 130 coupé.
Le modèle automobile du mois : L’Opel Rekord coupé de 1972

Notre grande vedette de ce mois de janvier se devait être au top, surtout quand l’édition de décembre n’a pas été publiée comme il se le doit (merci les grèves !). Et celle qui a su attirer toute notre attention est une voiture allemande ! Mais pas n’importe quelle Allemande ! Il s’agit de l’Opel Rekord. Le modèle que nous avons rencontré, appartient à la 4ème génération de la saga, une série riche en déclinaison ! Parmi l’ensemble des version proposées, nous pouvons citer la berline, le break (3/5 portes), le fourgon, la Commodore (version prestige de l’Opel Rekord D) et le coupé.
Celle-ci est l’une des dernières versions de l’Opel Rekord Série D, sortie à partir de 1972. Son véritable nom sera “Opel Rekord II“, à cause de la similitude avec le terme “diesel”, généralement raccourci en une seule lettre.

Côté design, cette Opel Rekord II reprend certaines lignes de sa devancière, l’Opel Rekord Série C. Toutefois, la courbe de la carrosserie, s’inscrivant en monocoque, se trouve être plus aérodynamique et plus agressif, véritablement redessiné pour souligner le côté sportif de ce modèle. Comparé au modèle précédent, le gabarit de celle-ci est augmenté de 2cm. Le centre de gravité s’envoie réduit. Mais ce qui est de plus remarquable sur ce modèle-ci est bien sa vue panoramique totalement dégagée grâce à de larges surfaces vitrées lui confectionnant un style aéré. L’élégance, la sportivité et le confort dans une seule voiture ! Il faut dire que cette voiture se devait de séduire avec une clientèle aussi familiale que professionnelle, notamment le “bon père de famille”.
Et si les options étaient multiples, Opel proposait surtout à l’époque une finition dite “Sprint”, applicable à l’ensemble de la gamme. L’intérieur se gratifie d’un volant sport et d’une planche de bord avec compte-tours, manomètre et voltmètre. Quant à l’extérieur, la calandre devint noir mat tandis que les pneus de 14 pouces étaient alors apposés.



Sous le capot, nous retrouvons les moteurs de la série précédente, l’Open Rekord “C”, à savoir les 1.7 et 1.9 développant respectivement 66, 83 et 97 ch. L’année suivante, la marque lance son tout premier diesel avec l’Opel Rekord 2100 D. Cette version possède un moteur 4 cylindres développant 60ch. Toutes ces motorisations étaient accouplées à une boîte de vitesse manuelle à 4 rapports. A noter que certaines sont dotées d’une boîte automatique, en option à l’époque !
Cependant, la version la plus marquante de l’Open Rekord n’est d’autre que l’Open Rekord Commodore, sa version la plus sportive et la plus luxueuse. Elle représente le haut de gamme de la Rekord. Uniquement disponible en 2 et 4 portes, son habitacle est encore plus luxueux que l’Open Rekord 2100 D. Dotée d’un moteur 6 cylindres de 2,5 litres développant 115 à 160 ch tout droit issu de l’Opel Diplomat et de l’Open Admiral, elle est nettement plus puissante !
La production de l’Open Rekord Série D s’arrête définitivement en 1977, au profit de l’Opel Rekord Série E. Ainsi en cinq ans de carrière, elle a su conquérir le cœur de ses utilisateurs avec près de 1,1 millions d’unités écoulés toutes versions confondues !
Caractéristiques | Données |
Moteur | 4 cylindres en ligne avant |
Puissance | 90ch |
Cylindrée | 1897 cm³ |
transmission | Propulsion |
boite de vitesse | Manuelle 4 rapports |
Freins | à disques |
Poids | 1065 kg |

Le coup de coeur du mois : La Fiat 130 Coupé

Si les années 1960 et 1970 sont les décennies phare des berlines haut de gamme allemandes, se traduisant par un capital sympathie élevé de la part du public, ce n’est pas le cas de Fiat. En effet, à cette époque-là, la firme de Turin ne dispose que de la Fiat 2300, dont les ventes commencent à s’essouffler face à une concurrence de plus en plus acerbe.
C’est ainsi que débute, en 1967, le projet “130”, avec une véritable volonté de concurrencer Mercedes et BMW Pour cela, Giani Agnelli, président de Fiat, fait appel au célèbre designer et carrossier, Pininfarina, dont le style est inimitable ! Il introduit une nouvelle plateforme et utilise le savoir -faire de la marque pour la mécanique : un moteur V6 inédit de 140ch. En 1969, sort la Fiat 130, tout d’abord en version berline puis en coupé, offrant à Fiat une occasion en or de relancer ses ventes sur ce segment.



Côté design, la Fiat 130 est vraiment un véritable produit “Pininfarina” qui a su moderniser les lignes classiques de Fiat tout en gardant l’esprit de la marque, le tout pour offrir une voiture en adéquation avec les attentes d’une clientèle aisée. En 1971, il déclinera la version berline en coupé suite à la décision de Fiat d’investir le segment des coupés en proposant une alternative à la Mercedes R113 et à la BMW E9.
Quelle chance de pouvoir admirer l’un de ces exemplaires dans la rue ! Cette Fiat 130 coupé reprend la base de la Fiat 130 berline, quelque peu relookée ! En effet, la carrosserie est signée Paolo Martin à qui nous devons la Ferrari 365GT4, la Lancia Beta MonteCarlo et la Rolls Royce Camargue. Et de part ses lignes rigoureusement modernes accentuées par des formes “tranchées” très seventies, cette Italienne est un pari gagnant, résolument élégante et sportive !
La conduite et l’habitacle se distinguent de la Fiat 2300 et de sa cousine, la Fiat 130 berline, grâce aux soins apportés à la technologie et aux matériaux qui les composent. Les roues indépendantes, les freins à disques (avants et arrières), la direction assistée se trouvent liés à une sellerie en velours et des vitres électriques. L’élégance au service de la performance ! Le seul bémol de cette superbe voiture : son poids avec près de 1600kg sur la balance.
Côté mécanique, le moteur de 3235 cm3 est en fonte, doté d’un unique carburateur Weber pour une puissance de 165ch. Il est accouplé à une boîte de vitesse manuelle 5 rapports d’origine ZF (équipementier allemand de transmission) ou, pour ceux qui prenaient l’option, d’une boîte automatique “Borg Wagner”.


Hélas, ce petit bijou ne fut pas à la hauteur des espérances de Fiat… Malgré une communication soigneusement préparée, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Victime de son image de marque “populaire” qui tente de s’embourgeoiser, de problèmes mécaniques récurrents (corrosion , la transmission et l’échappement peu robuste) et d’un contexte économique peu favorable marqué par la crise pétrolière de 1973, seulement 4490 unités furent écoulées en 6 ans de commercialisation. La Fiat 130 coupé disparut du catalogue en 1977, hélas, sans successeur.


Caractéristiques | Données |
Moteur | 6 cylindres en V en position centrale avant |
Puissance | 165ch |
Cylindrée | 3235 cm³ |
transmission | Propulsion avec autobloquant |
boite de vitesse | Manuelle 5 rapports |
Poids | 1600 kg |

Article écrit par : ABSOLUTELY CARS
Crédit Photos : ABSOLUTELY CARS
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