Au détour des rues parisiennes : Septembre 2019

Se balader, flâner, découvrir…. Bref la vie parisienne et c’est ce que l’on aime, notamment quand nous tombons nez à nez avec une charmante voiture aussi rare que belle. A chaque coin de rue, se trouve peut-être cette perle rare. Ainsi avec cette rubrique “Au détour des rues parisiennes”, ABSOLUTELY CARS déniche pour vous ces véhicules qui font mine de passer inaperçus, hélas sans succès… Que l’on aime les pots de yaourts, les berlines ou les SUV, c’est un choix. Mais rester indifférent face à ces icônes européennes ou américaines est difficile. Allez, hop ! ABSOLUTELY CARS vous montre ses vedettes du mois : une Citroën DS, une Renault Estafette et une Peugeot 504 Coupé V6 TI !

Le modèle automobile du mois : la Citroën DS

La période d’après-guerre est source d’innovations techniques et technologiques dans l’ensemble des domaines. L’automobile va en profiter pleinement avec Citroën et son projet VGD (Voiture à Grande Diffusion). Cela donnera lieu à la plus célèbre des voitures : la Citroën DS !

Avec elle, trois révolutions majeures vont chambouler l’univers de l’automobile :

  • la mise en place de l’hydraulique sur les systèmes liés aux confort et d’aides à la conduite : les suspensions deviennent “hydropneumatiques” (mélange de gaz et de liquide hydraulique). S’en suivront alors le système de freinage, la direction et l’embrayage
  • la conception de la carrosserie : celle-ci doit permettre de disposer d’une visibilité maximale en enlevant tout angle mort et ce, grâce à l’installation de porte sans encadrement.
  • le design : le style de la Citroën DS est issu des ateliers de Flaminio Bertoni, lui-même à l’origine des Citroën Traction et des Citroën 2CV. Le changement est radicale par rapport à la Traction : les formes se mélangent angles et rondeurs tout en y ajoutant une ligne beaucoup plus aérodynamique.

Côté histoire, la Citroën DS a été officiellement présentée lors du Salon de l’automobile de Paris de 1955. Dès sa sortie, les avis sont partagés. Sa ligne et sa technologie en font le modèle le plus suscité du salon. Les commandes affluent (40 000 à la suite de cette présentation) et le délai d’attente s’allonge. Pourtant, la marque Citroën a réussi son pari au terme de cette édition. Rapidement, elle devient le véhicule haut de gamme par excellence des années 1960, une image qu’elle garde même de nos jours ! La Citroën DS sera également commercialisées outre-atlantique, mais les normes américaines l’empêchent de se développer. Seulement 38 000 unités seront écoulées aux Etats-Unis (contre 1 330 755 exemplaires en France)…

Plusieurs versions verront le jour avec des réussites plus que prisées actuellement : la Citroën DS break et, bien sûr, les séries (coupés et cabriolet) réalisées par le célèbre carrossier français Chapron. La version la plus rare est le “Millepatte” (V8 Chevrolet – 250ch – 9 tonnes – 10 roues dont une au milieu), destinée à tester les pneumatiques Michelin et produit à un seul exemplaire.

→  Retrouvez l’ensemble de l’exposition Citroën “Henri Chapron” sur notre article consacré à Rétromobile 2019

En 20 ans de carrière, les évolutions sont plus d’ordre moteur qu’esthétique. Elle conserve son 4 cylindres, mais sa cylindrée et sa puissance augmentent avec les Citroën DS20 (89ch), DS21 (106ch – 125ch) et DS23 (115ch-130ch). Côté design, seuls les phares sont modifiés avec 4 phares directionnels carenés.

Une série survitaminée vit également le jour, via une collaboration inédite avec Maserati. Pour ce nouveau projet, Citroën conservera le châssis de la DS, mais la carrosserie sera raccourci et le moteur sera italien. Cette association donnera la Citroën SM. Avec des caractéristiques propres à une sportive (2 portes, 6 cylindres en V, 170ch), elle tiendra la barre face aux concurrentes étrangères. Malheureusement, son prix beaucoup top élevé et des ventes insignifiantes par rapport à la Citroën DS viendront à bout de cette magnifique automobile.

Il faut dire que la Citroën DS fait partie des ventes records de Citroën aux côtés de la Citroën 2CV (5 114 961 exemplaires), la Citroën Traction Avant (759 111 exemplaires) et la Citroën CX , sa remplaçante, (1 169 695 exemplaires) avec 1 455 746 unités vendues.

Véritable symbole de la République Française, la Citroën DS sera toujours et indéniablement attachée à l’image du Général De Gaulle, prouvant toute sa force lors de l’attentat du Petit Clamart en 1962. Cinématographiquement, elle occupe également une place non négligeable dans le cinéma français, notamment en tant que voiture principale dans des films mythiques à l’instar de la Saga Fantomas (1964, 1965, 1967), Les Grandes Vacances (1967), Jo (1971), Les Aventures de Rabbi Jacob (1973), Le Cerveau (1969), etc…

Caractéristiques et donnéesDS 19DS20DS21DS23SM
Moteur4 cylindres en ligne 4 cylindres en ligne 4 cylindres en ligne 4 cylindres en ligne 6 Cylindres en V
Puissance66 ch99 ch100-106 ch115-30 ch178-180 ch
TransmissionTraction Traction Traction Traction Traction
Boite de VitesseManuelle 4 rapports Manuelle 4 rapports Manuelle 4 rapports Manuelle 4 rapports manuelle 5 rapports (automatique 3 rapports en option)
Poids1125 kg1260 kg1320 kg1320 kg1450 kg

Le coup de cœur du mois : la Renault Estafette

Pour mieux comprendre l’histoire de la Renault Estafette, il faut revenir quelques années avant son lancement. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les attentes de la clientèle ont évolué et Renault y répond avec la commercialisation du Fourgon Estafette.

Si esthétiquement, la Renault Estafette n’a rien en commun avec sa voisine de production, la Renault Dauphine, elles ont bien plus en commun qu’on ne pourrait le croire. L’Estafette repose sur la même plateforme que la berline avec des équipements techniques similaires. Cet utilitaire se distingue par sa capacité de chargement plus pratique que les précédents modèle du losange. Cet espace est mûrement réfléchi avec la mise en place du moteur à l’avant (contrairement à la Dauphine qui a un moteur à l’arrière), lui permettant de devenir une traction.

Le lancement de l’Estafette est marqué par la présence de cinq versions :

  • La Zone Bleue (500kg de charge)
  • Le fourgon (600kg de charge)
  • Le fourgon surélevée
  • Le Pick-up bâché
  • Le Microcar (9 places)

D’autres versions verront le jour en fonction de l’activité des particuliers, artisans et professionnels à l’image des vacanciers, du commerçant ambulant, des services de santé et des forces de police. Très rapidement, elle représente l’utilitaire privilégié en termes de transport et de livraison en pleine période des Trente Glorieuses. Ses différentes adaptations et ses couleurs la rendent immédiatement identifiable. Le Tour de France l’a utilisé en tant que véhicule publicitaire tandis qu’elle devient un incontournable des marchés parisiens et provinciaux.

Avec plus de 530 000 exemplaires vendus, l’Estafette cesse d’être commercialisée après 21 ans de bons et loyaux services Le successeur n’est autre qu’une autre icone utilitaire : le Renault Trafic.

La Renault Estafette fut tellement présente dans le quotidien des Français que ce véhicule fut présent dans des nombres films à l’instar de la Saga Les Gendarmes de St-Tropez (Le gendarme à New York – Le Gendarme et les extra-terrestres), El Mexicano (1984) ou encore Mesrine (1984).

CaractéristiquesDonnées
Moteur4 Cylindres en ligne
Cylindrée1000- 1100- 1289 cm3
Puissance35 à 45ch
TransmissionTraction
Boite de Vitesse Manuelle 4 rapports
(+ marche arrière)
Poids1255 à 1300kg

La pépite du mois : la Peugeot 504 Coupé V6 Ti

Lancée en 1969, la Peugeot 504 berline, remplaçante de la Peugeot 404, est rapidement adoptée par les automobilistes, clients ou non de la marque au Lion. Cinq ans plus tard, la gamme 504 est complétée par les versions coupé et cabriolet. Afin de séduire le plus grand nombre de conducteur, le design de la Peugeot 504 Coupé est confié au célèbre carrossier et designer Pininfarina. Elle conserve le style de la berline, mais s’en démarque avec des touches propres à l’Italie. 1974, c’est aussi l’arrivée de la motorisation V6 PRV (Peugeot-Renault-Volvo) à injection. Avec ses 144ch et ses 190km/h en vitesse de pointe, l’usage de la Peugeot 504 est essentiellement routier et familial. Son seul véritable bémol : une jauge d’essence qui a tendance à baisser trop vite, vous rendre l’ami avec le pompiste ! Les éléments expliquant cette consommation se situe au niveau de son poids (1300kg) et des pneus Michelin TRX montés en série sur ce modèle.

La production de ces séries à injection ne représente que 8% des ventes totales de la Peugeot 504, toutes versions confondues soit 1760 unités produits entre 1974 et 1983, sur les 4 000 000 exemplaires produits. Les concurrentes directes de cette Peugeot 504 coupé sont italiennes à l’image des Fiat 130 Coupé V6, commercialisée à partir de 1970 et de la Lancia Gamma Coupé, lancée en 1977. Le point commun entre ces trois voitures : le coup de crayon de Pininfarina ! Malheureusement, le succès espéré n’est pas au rendez-vous pour Fiat, car le prix affiché est beaucoup plus cher que ses homologues.

La Peugeot 504 est également une voiture de cinéma présente dans de nombreux films et séries françaises (36 quai des Orfèvres (2004), Mr et Mme Adelmann (2017), Sous le soleil, Chérif…), la rendant immortelle.

CaractéristiquesDonnées
Moteur6 Cylindres en V
Cylindrée2664 cm3
Puissance144 ch
TransmissionPropulsion
Boite de Vitesse Manuelle 4 rapports
(boite automatique 3 rapports en option)
Poids1300kg

Article écrit par : ABSOLUTELY CARS 
Crédit Photos : ABSOLUTELY CARS

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