Aussi rare que désirable, la Ferrari 250 GT Cabriolet Pininfarina Serie II est sans conteste l’une des plus intéressantes sportives de son époque ! Offrant des performances à la hauteur des attentes de la clientèle de Ferrari, ce magnifique cabriolet ne faisait aucune concession au luxe. De son design d’une très grande élégance signé par Pininfarina à son intérieur imaginé pour un confort extrême en passant par son tout nouveau moteur V12, cette GT est une petite merveille de mécanique ! ABSOLUTELY CARS vous propose de découvrir cette incroyable sportive, premier cabriolet produit en série par Ferrari !

Retour sur la genèse : du projet à la Ferrari 250 GT Cabriolet Pininfarina Série I

Dans les années 1950, Ferrari souhaite se diversifier en développant des automobiles de prestige mêlant à la fois confort et cruising. En partant à la conquête de ce nouveau segment, le Cheval Cabré s’écarte quel que peu de l’ultra-sportivité qui a fait sa réputation. Pourtant, Enzo Ferrari juge que ce changement de stratégie est essentiel pour la pérennité de son entreprise. Cette nouvelle aventure commence, tout d’abord, avec la Ferrari 250 GT Europa, puis avec la Ferrari 250 GT Boano/Ellena. Le succès est au rendez-vous et les GT de Ferrari rentrent dans la légende. Toutefois, seuls quelques modèles étaient en déclinaison cabriolet, tous réalisés sur demande et en nombre plus que limité ! Pour répondre à ce nouveau besoin, le constructeur italien décide de réaliser le premier cabriolet Ferrari construit en série : la Ferrari 250 GT Cabriolet. Avec ce nouveau modèle, la firme de Maranello ouvre un nouveau chapitre de son histoire !
Proposer un cabriolet dans sa gamme GT, Ferrari y pense dès 1953. La firme de Maranello dévoile un premier prototype lors du Salon International de l’automobile de Genève 1953, reposant sur le châssis de la Ferrari 250 GT Europa et carrossé par le turinois Pininfarina. Un nouveau prototype, dessiné par Mario Boano, vit le jour en 1956 et fut présenté, lui aussi, au Salon International de l’Automobile de Genève. L’année suivante, un troisième et dernier prototype, assemblé par Pininfarina sur le châssis d’une Ferrari 250 GT, est alors exposé au Salon International de l’automobile de Genève. Ce dernier donnera la Ferrari 250 GT Cabriolet Pininfarina Série I. Ainsi une cabriolet sportive venait compléter la gamme GT Ferrari composée du coupé Ferrari 250 GT Boano et de la sportive Ferrari 250 GT Berlinetta “Tour de France”. Produite à partir de juillet 1957, cette sportive décapotable repose, tout d’abord, sur la base d’une Ferrari 250 GT Boano/Ellena puis, à partir de 1958, sur celle de la Ferrari 250 GT Berlinetta. Commercialisée jusqu’en 1959, elle ne sera produit qu’à une trentaine d’exemplaires. En effet, en octobre de la même année, sa “petite sœur” est présentée au Salon International de l’automobile de Paris 1959. Cette version plus aboutie n’est d’autre que la célèbre Ferrari 250 GT Cabriolet Série II.


La Ferrari 250 GT Cabriolet Pininfarina Série II, reine parmi les reines de l’emblématique série 250 GT

L’arrivée de la Ferrari 250 GT Cabriolet amorce de nombreux changements chez Ferrari : un nouveau positionnement, une nouvelle usine plus moderne, un nouveau partenariat… En effet, pour la première fois de son histoire, la firme de Maranello confit à Pininfarina le dessin et la réalisation de la carrosserie de sa nouveau 250 GT décapotable. A noter qu’à l’époque, cette partie était habituellement réservée à la Carrozzeria Scaglietti. Pourquoi ce changement ? Ferrari veut produire sa petite sportive en série. Il veut augmenter la cadence de production et par conséquence, les ventes. Cela est permis par le déménagement des machines de Pininfarina dans une usine plus grande et plus moderne, à Grugliasco. Tout est fin près pour la Ferrari 250 GT Cabriolet Pininfarina Série II.
Et cette association fera des merveilles ! Tout d’abord, esthétiquement : la Ferrari 250 GT Cabriolet Pininfarina offre une ligne fluide, des courbes aérodynamiques et un avant profilé savamment étudié. Les maîtres-mots de l’habitacle sont confort, raffinement et luxe intérieur. Si la première série est dotée de deux imposants butoirs verticaux placés de chaque côté de la calandre, elle-même ornée de deux phares à longue portée, la deuxième série se veut plus élégante, mais également plus pratique. Légèrement restylisée, la Ferrari 250 GT Cabriolet Pininfarina Série II se caractérise, en effet, par quelques modifications au niveau du pare-brise, plus haut et moins incliné, des vitres latérales agrandies, des phares avant déplacés, du toit en hardtop (disponible dès 1961), de l’espace arrière et du coffre plus spacieux. Le tableau de bord se cache sous un volant en bois avec trois branches en aluminium et compte sept cadrans, dont le tachymètre et le compte-tours. Le tout repose sur un châssis en acier tubulaire qui est accompagné par un système des suspensions indépendantes sur l’avant et d’un essieu rigide sur l’arrière.




Sous le capot de la Ferrari 250 GT Cabriolet Pininfarina, se loge le mythique V12 « Colombo » de 2953 cm3 avec ses trois carburateurs double corps (36 DCL 3 pour la première série et 40 DCL pour la deuxième série). La distribution est assurée par deux arbres à cames en tête. Bref une petite pépite de mécanique qui délivre près de 240ch ! La Ferrari 250 GT Cabriolet offre des performances remarquables pour l’époque : la barre du 0 à 100 est avalée en 7.1 secondes pour une vitesse maximum de 230km/h, en 1961 ! Ce bloc-moteur Ferrari est accouplé à une boîte de vitesse mécanique à 4 rapports (avec overdrive). Tout d’abord équipée de freins à tambours, Enzo Ferrari l’équipera de quatre freins à disques suite à l’intervention du pilote officiel Ferrari, Peter Collins, qui changea le système de freinage sur le prototype ! Ce fut une véritable première chez Ferrari, qui deviendra par la suite un standard. Le tout reposant sur des amortisseurs hydrauliques télescopiques ! Ce moteur sera amélioré en 1960 pour le rendre plus facile à entretenir.
Sa beauté et sa mécanique font de la Ferrari 250 GT Cabriolet Pininfarina Série II, la 250 GT la plus chère de son époque. Pourtant, cette mystérieux sportive qui a su révolutionner Ferrari autant par son mode de production que par son style ou sa technique, n’est connu que des aficionados de la marque au Cheval Cabré. Produite jusqu’en 1962, seulement 200 unités furent vendues. Désormais, ce diamant brut affole les enchères, s’adjugeant au-dessus de la barre de 1,5 millions euros !

Caractéristiques | Données |
Moteur | V12 Longitudinal avant |
Puissance | 240ch |
Cylindrée | 2953cm3 |
Transmission | Propulsion+ autobloquant |
Boite de vitesse | Manuelle 4 rapports + overdrive |
Freins | Tambours puis à disques |
Poids | 1050 kg |
0-100 km/h | 7.1 secondes |
vitesse max | 225km/h, puis 230km/h à partir de 1961 |
Article écrit par : ABSOLUTELY CARS
Crédit Photos : ABSOLUTELY CARS
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