Entre instant champêtre et balade parisienne, la Traversée de Paris Estivale 2019 a battu son plein, ce dimanche 21 juillet 2019. Comme chaque année depuis 2007, amoureux, passionnés et propriétaires de véhicules vintage se sont donnés rendez-vous pour participer à l’un des plus grands rassemblement de voitures anciennes. Au final, ce sont près de 700 voitures qui ont rallié le CNVA (Conservatoire National des Véhicules Anciens), à Antony, à l’Observatoire de Meudon ! Modèles populaires, voitures sportives, imposants gabarit ou prototypes uniques… tous se sont mis d’accord pour animer les rues de Paris ! A cela s’ajoute costumes et accessoires spécialement portés et réalisés à l’occasion ! Bref un moment unique à vivre sur lequel ABSOLUTELY CARS vous propose de revenir !

Les places de Paris : des étapes immanquables lors de la Traversée de Paris
La Concorde, point de passage obligé pour une traversée d’été
Ah ! Paris ! Et ses monuments qui sont autant de cadres idéaux pour prendre en photos quelques modèles d’exception. En matière de panorama idyllique, cette 12ème édition de la Traversée de Paris en réservait quelques-uns avec un itinéraire passant par Montmartre, la Place de la Concorde, l’Esplanade des Invalides, les Ponts et quais de Seine… Si aucun arrêt ne figurait au roadbook, les puristes n’ont pu s’empêcher d’investir les plus beaux spots de notre chère capitale ! En effet, que serait la Traversée de Paris sans son traditionnel arrêt sur la Place de la Concorde, tout autour de ce bel obélisque brillant sous le soleil de juillet ! On se souvient qu’en Octobre 2018, Citroën avait défilé en marge des 120 ans du Mondial de l’automobile !
Dès notre arrivée sur la place vers 9h30, une centaine de voitures s’est déjà installée dans un joyeux bazar, un autre aspect qui fait bien le charme de cette Traversée Estivale de Paris. Parmi elles, nous notons la présence très importantes de plusieurs marques anglaises comme Triumph, Rolls-Royce, Morgan ou encore Lotus.



A cela, on ajoute des Françaises pas comme les autres à l’image d’un trio de Matra 530, reconnaissable avec leur couleur jaune. Le groupe PSA est bien représenté par les modèles Peugeot 203, Peugeot 403, Peugeot 505 et Peugeot 604 ! Nous pouvons également souligner la présence en masse de Citroën, la marque la plus représentée ce week-end avec 63 exemplaires, malgré le Rassemblement du Siècle qui se déroulait en même temps à la Ferté-Vidame ! Nous pouvons citer parmi ses voitures les éternelles 2CV, DS, SM, Méhari ou encore CX Pallas !


Néanmoins, le clou du spectacle provient de la marque Rosengart avec trois modèles emblématiques des années 1930 dans un état concours. Créée par Lucien Rosengart, cette marque au sommet de l’automobile a produit près de 14 modèles entre 1928 à 1955. Ainsi, nos équipes étaient plus que ravies de voir lors de cette Traversée de Paris une Rosengart Super Traction LR 500, une Rosengart LRN4 N2 et une Rosengart LR4 Super !



Lorsque l’on regarde les chassés-croisés des véhicules autour de la Place de la Concorde, on ne peut échapper aux allemandes et américaines venues en force comme le prouvent les nombreuses Audi, Porsche et Mercedes présentes.






Une balade pittoresque des Invalides jusqu’à Meudon
Mais la Place de la Concorde n’est pas le seul point de rendez-vous mythique de cette belle Traversée de Paris : l’Esplanade des Invalides reste un haut lieu de rassemblement. A notre arrivée, le centre est déjà rempli ainsi que les bas-côtés de l’avenue du Maréchal Gallieni. Un petit tour avant de partir pour Meudon !


Vers 11h30, nous partons vers l’Observatoire de Meudon en empruntant les quais et les rues sinueuses de la banlieue parisienne. A bord d’une Dyane de 1967 et d’une Acadiane de 1975 des plus atypiques, nous nous sommes insérés parmi le cortège multi-marques, convivial et musical. Entre les klaxons et les sirènes, l’ambiance vintage est omniprésente jusqu’au point final !


L’Observatoire de Meudon : une arrivée triomphale pour la Traversée de Paris Estivale
Alors que midi sonne, la tranquille ville de Meudon est soudainement animée par le bruit des moteurs et des klaxons tandis que le public se tient à l’ombre des arbres de l’Avenue du Château en quête de leurs modèles favoris ! Le cortège s’engouffre dans le Parc de l’Observatoire. L’objectif premier est désormais de trouver une place à l’ombre!



Bien installés sous les arbres, un sandwich avalé, c’est le moment d’arpenter les allées pour observer et analyser les véhicules présentés. Parmi les modèles, 640 en tout, nous trouvons près de 43 motos, 6 vélos d’époque, 3 tracteurs et d’innombrables voitures ! Nous retrouvons bien évidemment toutes celles que nous avons croisé au détour des rues parisiennes, mais cette fois-ci, accompagnées de leurs congénères à l’image de ces Buick, Cadillac et Excalibur.






Les Françaises, les Anglaises et les Allemandes ont préféré s’abriter sous les arbres. Et là encore, le constat est le suivant : les marques de l’hexagone sont bien là, avec près d’une soixantaine de Citroën ! Le centenaire se fête aussi lors de la Traversée de Paris !








Côté anglais, nous avons noté la présence remarquée du club Rolls Royce avec pas moins d’une dizaine de modèles : Rolls Royce Corniche, Rolls Royce Silver Wraith, Rolls Royce Silver Shadow et Rolls Royce Silver Spur. Plus sportifs, les coupés et cabriolets ont également la côte avec MG, Morgan, Aston Martin et Jaguar. Les plus observateurs auront reconnu un magnifique exemplaire d’Aston Martin DB5, mondialement connu grâce à la saga James Bond !








Les Allemandes ne sont pas en reste avec une forte concentration de Volkswagen et Porsche à l’image de la Porsche 356 Speedster, de la Coccinelle ou du fameux Combi. Les amoureux de ces marques ont le choix entre cruising et escapades lointaines.







Avant de rentrer chez soi, nous ne pouvions pas ne pas parler de ces deux modèles atypiques présents pour cette 12ème édition de la Traversée de Paris :
- La Jensen Interceptor III de 1973 qui visuellement ressemble son prédécesseur, la Mk III. Les séries 4 et 5 vont recevoir des améliorations d’ordre mécanique (moteur Chevrolet 7.2L de 285 ch) et esthétiques avec un intérieur luxueux (cuir, ronce de noyer). Malheureusement, le contexte économique va avoir raison de l’Interceptor qui tirera sa révérence en 1976.
- La Pacer X, toute droite issue des designers créatifs ! Attraction de l’AMC (American Motor Company), la Pacer X est bipolaire : soit on l’aime, soit on la déteste. En Europe, le succès n’est pas au rendez-vous alors que la situation contraire a lieu aux USA. Seules 72 750 exemplaires de la “X” sont vendus, soit 20% des exemplaires totaux, entre 1975 et 1980.
Son aspect extérieur est indescriptible tant les lignes mêlent formes arrondies. Côté moteur, il est conçu et réalisé par la marque AMC en personne avec le choix d’un 6 cylindres en ligne. Intérieurement, l’habitacle est spacieux et luxueux. Parmi les apparitions cinématographiques, la plus célèbre restera celle dans le film “L’Aile ou la cuisse” avec Louis de Funès et Coluche.
Il est désormais temps de laisser ce magnifique paysage derrière nous. Mais, le rendez-vous en 2020 est déjà pris, avec toujours autant de marques et modèles populaires, sportifs et exclusifs dans les rues parisiennes !

La Traversée de Paris Estivale 2019 : notre mention spéciale pour Citroën
Nous ne pouvions conclure cet article sans parler de nos deux mamies “Rock’n’roll” qui nous ont permis de vous faire vivre ces émotions. Nous voulons bien sûr parler de la Dyane “Panthère rose” de 1967 et de l’Acadiane verte “Acanounours” de 1975 que vous avez dû voir sur nos réseaux sociaux. Au-delà de leur singularité visuelle, les sensations ressenties, à leur bord, sont conformes à celles de l’époque. Elles utilisent toutes les deux les bases de leur prédécesseur : la 2CV. A savoir le châssis, le moteur et la capote en toile (Dyane), mais s’en distinguent par leurs hayons et leurs phares intégrés aux ailes !

La Citroën Dyane, la 2CV étudiée par Panhard
A l’origine destinée à se positionner entre la 2CV et l’Ami 6, elle vient renforcer la gamme Citroën, en 1967, suite à la sortie de la Renault 4CV, plus moderne et spacieuse. Son poids est similaire à la 2CV avec 600kg sur la balance. Deux versions ont existé : une version luxe et une version confort avec deux motorisations :
- le 18ch venant de la 2CV pour la Dyane 4
- le 24ch. venant de l’ami 6 pour la Dyane 6
Commercialement, c’est un succès pour la marque aux chevrons puisque plus 1.4 millions d’exemplaires ont été écoulés entre 1967 et 1983.
En ce qui concerne la Dyane “Panthère rose” avec laquelle nous avons vécu la Traversée de Paris de l’intérieur, il se trouve que son propriétaire a entièrement revu la partie mécanique avec, en son cœur, un moteur provenant de la Citroën Visa.


La Citroën Acadiane, le nec plus ultra de la 2CV
Lancée dix ans après la Dyane (1978), l’Acadiane correspond à la version utilitaire, remplaçante de la 2CV fourgonnette AZU et AK. Citroën souhaite garder à l’esprit la production de masse d’utilitaires légers, fiable et robustes. Le châssis est revu avec plus de modernité, un confort accru et une capacité de chargement plus grande, des freins avant à disques et un moteur de 602cm3 (31 et 35ch) permettant d’atteindre le 100km/h.
Les différences par rapport à la 2CV fourgonnette sont plus significatives à l’intérieur qu’à l’extérieur. Outre son style “moins tranché”, le volume de chargement et le moteur, l’intérieur se distingue par un tableau de bord “Dyane“, des sièges réglables, des ceintures de sécurité “enrouleur” ou encore de glaces descendantes.


Tout comme la Dyane, sa construction fut exportée hors de nos frontières, à l’image de l’Espagne via Citroën-Hispania (à Vigo), de la Tunisie, de la République Tchèque et même jusqu’en ex-Yougolslavie. Après 9 ans de production, plus de 253 000 exemplaires ont été vendus tous pays confondus.

Article écrit par : ABSOLUTELY CARS
Crédit Photos : ABSOLUTELY CARS
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