La Maison Osenat a conclu l’année 2020 avec une grande nouveauté : la vente Osenat du 21 décembre 2020 à Versailles. En effet, il s’agissait de la première vente automobile versaillaise de cette maison d’enchères, organisée par Stéphane Pavot et Augustin de Poncheville. Après une première vente aux enchères qui s’est déroulée le 17 décembre à Fontainebleau, c’est donc autour de la ville du Roi Soleil d’accueillir 15 magnifiques voitures de collection produites par des constructeurs de prestige dont 6 exemplaires estimés à plus de 100 000€ ! Exposées face à l’Hôtel des Ventes du Château, les Avant-guerres ont fait face aux Après-Guerre, parfait miroir de plus de cent ans d’histoire automobile ! De Panhard & Levassor à Ferrari en passant par Jaguar ou Mercedes-Benz, ABSOLUTELY CARS revient pour vous sur les voitures du catalogue de la vente Osenat du 21 décembre 2020 !

Les voitures d’avant-guerres de la vente aux enchères Osenat du 21 décembre 2020
La Brasier 12HP Double-Phaéton de 1910


Le modèle le plus ancien de cette vente Osenat du 21 décembre 2020 est cette splendide Brasier 12HP Double-Phaéton de 1910 ! Pour la petite histoire, la marque Brasier, tout d’abord nommée Richard-Brasier, fut fondée par Georges Richard et Charles-Henri Brasier en 1902. Elles se sont démarquées au début du XXème siècle par leurs nombreux succès en courses automobile. Suite au départ de Georges Richard, en 1905, la marque devient la “Société des Automobiles Brasier” et seul le nom de Brasier accompagné du trèfle à quatre feuilles figure sur le radiateur. Le modèle présenté date de cette époque. Il faut savoir que, lors de la prise de commande, le futur propriétaire choisissait le châssis, la carrosserie et le bloc-moteur, s’offrant ainsi un véhicule unique ! De ce fait, il s’agit d’une voiture rarissime dont les anecdotes sont scrupuleusement répertoriés au travers de documents administratifs ou de presse. A cela, on ajoute un état de conservation exceptionnel avec l’ensemble des éléments originels dont son 4 cylindres 4.0L. Seul le confort a été optimisé. Cette voiture a été estimée entre 60 000 et 80 000€.




La Panhard & Levassor Type X66 6DS Cabriolet de 1932

Panhard & Levassor fait partie des plus anciennes marques de l’automobile ! Dès 1891, la doyenne des marques française produisait ses premières automobiles dotées d’un bicylindre en V Daimler, faisant de Panhard & Levassor, le premier constructeur mondial de voitures à pétrole fabriquées en série ! Ses modèles s’illustrent lors de compétitions nationales et la marque s’adjuge même la première place des constructeurs français jusqu’en 1914 ! Cette Panhard & Levassor Type X66 6DS Cabriolet proposée à la vente aux enchères Osenat du 21 décembre 2020 est donc l’héritière d’une longue histoire automobile ! Dotée d’innovations inédites pour l’époque, elle est l’une des rares représentantes de ce modèle produit à seulement 509 unités. Sa structure entièrement d’origine et complètement restaurée utilise le hêtre pour le châssis et pour sa carrosserie de type “camionnette” qui a été modifiée lors de la Seconde Guerre mondiale. Il faut savoir que la Panhard & Levassor Type X66 6DS était équipée d’un 6 cylindres 3,5L sans soupape développant 85 ch. Cette voiture a été estimée entre 90 000 et 110 000€.







La Delahaye 134N Cabriolet Labourdette de 1936
Parmi les constructeurs pionniers de l’industrie automobile, nous pouvons citer Delahaye. Fondée par Emile Delahaye en 1894, cette marque s’est également distinguée sur les circuits bien que c’est sur la route qu’elle est la reine. Les années 1930 sont marquées par le rachat de la marque Delage et par la sortie des modèles phares à l’instar des Delahaye Type 130. A cette époque-là, la voiture est avant tout un objet de luxe et bon nombre de constructeurs vendaient des châssis dont la carrosserie serait imaginée par un artisan-carrossier professionnel. Cela donne, aujourd’hui, des versions spéciales à l’image de cette magnifique Delahaye 134N Cabriolet “Labourdette” de 1936 proposée au catalogue de la vente Osenat du 21 décembre 2020. Ce modèle-ci, avec cette carrosserie, est rarissime avec seulement quatre exemplaires produits ! Entièrement restaurée, elle utilise le châssis de la Delahaye 135 et un bloc 4 cylindres 2.4. Certains détails optimisent même la fiabilité de la voiture. Le futur propriétaire devra s’acquitter d’une somme comprise entre 120 000 et 150 000 €.





La Peugeot 402B Coach Découvrable de 1939

L’histoire de Peugeot est riche en modèles, mais s’il y en a un qui a marqué la période de l’Entre-deux-guerres, c’est bien la Peugeot 402, sortie en 1935. Surfant sur les nouvelles tendances en matière de design, elle représente la vision inédite et avant-gardiste de la marque du Lion en terme d’aérodynamisme dupliqué en coupés et cabriolets ! Son design fera d’elle “l’automobile européenne la plus emblématique de cette nouvelle mode” ! La particularité de ce modèle réside en ses phares intégrés à la calandre, une première dans le monde de l’automobile qui rend si reconnaissable cette voiture ! A noter que Peugeot appliquera ce nouveau design sur des modèles futurs, faisant de sa signature qui sera surnommée le “fuseau de Sochaux”. En 1938, une deuxième génération voit le jour : la Peugeot 402B. Les modifications sont avant tout d’ordre esthétique avec une calandre plus proéminente et un volume de malle arrière augmenté. L’exemplaire figurant au catalogue de la vente Osenat du 21 décembre 2020 en est l’une des meilleures représentations. Il s’agit d’une Peugeot 402B Coach Découvrable de 1939 reposant sur un châssis tubulaire Peugeot et une carrosserie signée Henri Thomas. Elle repose sur des suspensions avants indépendantes et possède une boîte semi-automatique Cotal. Restaurée au niveau de la caisse, de son intérieur (sellerie/plancher/coffre), de sa capote et de ses roues (jantes en aluminium), son estimation fut estimée entre 60 000 et 80 000€.



Les modèles d’après-guerre de la Vente Osenat du 21 décembre 2020


Les voitures de prestige d’après-guerre étaient également bien représentées lors cette vente Osenat du 21 décembre 2020. Le premier modèle qui a retenu notre attention, est une voiture très spécial des années 1950 : une Lister-Jaguar BHL5 Evocation. Pour la petite histoire, l’aventure Lister en compétition débute en 1954, mais l’association des deux constructeurs “Lister-Jaguar” ne se fait qu’en 1957. Après avoir installé des motorisations Bristol, MG, Maserati et MG, le moteur Jaguar va finalement battre les Aston Martin : 11 victoires et 2 deuxièmes places ! Estimée entre 80000 et 100000€, cet exemplaire dispose d’une structure aluminium/fibre de verre et d’un bloc-moteur Jaguar XK 6 cylindres 3.8.
Dans la continuité des roadsters sportifs de course, nous pouvons citer l’Austin Healey 3000 de 1960 de Donald Healey. A l’image de la Lister-Jaguar BHL5 Evocation, l’Austin Healey 3000 s’est adjugée des victoires et records avec des pilotes champions comme Caroll Shelby ou encore Stirling Moss. Le modèle de la vente aux enchères Osenat du 21 décembre 2020 est une Austin Healey 3000 MKI BT7 (2+2) de 1960. Disposant du bloc-moteur 6 cylindres en ligne 3.0 de 125ch, elle est surnommée “Big Healey”. Son estimation fut comprise entre 50 000 et 70 000 €.
Nous pouvons également noter la présence au catalogue de la vente Osenat du 21 décembre 2020 d’une Jaguar Type-E Série 1 (1965) et d’une Jaguar Type-E Série 2 (1970). Considérée par Enzo Ferrari comme « la voiture la plus belle jamais construite », la présentation de cette nouvelle Jaguar en 1961, lors du Salon automobile de Genève, fait l’effet d’une bombe. Avec sa ligne épuré purement aérodynamique, c’est une véritable gravure, signée par Malcolm Sayer (1916–1970), considérée par tous comme l’une des plus belles œuvres d’art automobile du XXème siècle ! Les deux exemplaires présentés sont des 4.2 d’origine américaine. La Jaguar Type-E série 1 Roadster dispose d’un hard top et fut estimée entre 110 000 et 140 000 €. La Jaguar Type-E Série 2 opte pour des éléments USA/british et fut estimée entre 60 000 et 80 000 €.



Parmi les autres voitures britanniques de cette vente aux enchères Osenat du 21 décembre 2020, nous retrouvons une Triumph TR6 de 1972 et une Rolls-Royce Silver Spur de 1985. La première est une évolution de la Triumph TR5 dont elle en reprend la structure et la présentation intérieure. Mais la comparaison entre ces deux modèles s’arrête ici car, avec Triumph TR6, des nouveautés apparaissent : carrosserie signée Karmann, tenue de route optimisée, 4 roues indépendantes,… Beaucoup d’exemplaires furent destinés aux Etats-Unis. De ce fait, le modèle présent au catalogue de la vente Osenat du 21 décembre 2020 nous provient d’Outre-Atlantique. A noter que toutefois, son précédent propriétaire a préféré opter pour des pare-chocs européens. Elle fut estimée entre 20000 et 25000€. La deuxième, la Rolls-Royce Silver Spur, offre le summum de confort et de raffinement. Il s’agit de la dernière véritable Rolls-Royce. Cet exemplaire-ci provient de Beverly Hills, en Californie. Elle offre une teinte extérieure bi-tons (bleu et beige). Son estimation fut comprise entre 10 000 et 15 000 € !


Il n’y avait pas seulement des voitures britanniques à la vente aux enchères Osenat du 21 décembre 2020. La marque Mercedes-Benz était également bien représentée avec deux magnifiques modèles restaurés : une Mercedes-Benz 190SL de 1959 et une Mercedes-Benz 280SE de 1968. La première illustre parfaitement la sportivité légère (“Sport Leicht”), en parfait sœur de la Mercedes-Benz 300SL. Ce modèle-ci fut produit en Allemagne, exporté aux Etats-Unis dans la foulée, avant de revenir sur le sol européen grâce à un roadtrip à travers l’Europe. Elle fut estimée entre 90 000 et 110 000 €. La seconde, également nommée Mercedes-Benz 280SE W111, marque le début des œuvres de Paul Bracq chez Mercedes-Benz. Elle possède la plus petite motorisation bien qu’elle s’adressait à une clientèle aisée privilégiant le cruising. Son estimation fut comprise entre 80 000 et 100 000 €.





Les trois dernières voitures de cette vente aux enchères Osenat du 21 décembre 2020 nous viennent d’Italie. La première de ce trio n’est d’autre qu’une belle Alfa Romeo Giulietta Spider de 1961, synonyme de renouveau pour la marque milanaise qui a su relancer le segment des sportives populaires. Produite en série, cette sportive bi-places signée Bertone/Ghia est motorisée par un bloc-moteur en aluminium. Ce spider fut estimée entre 70 000 et 90 000 €.
La seconde est une Lancia Fulvia Sport Zagato de 1967. Cette série spéciale dessinée par Ercole Spada offre des caractéristiques spécifiques : une carrosserie en aluminium et des motorisations 1300/1600 coupleuses. Ses performances lui ont permis de s’adjuger des victoires en rallye ! Cette sportive mythique a conservé un majorité d’éléments d’origine et fut estimée par la Maison Osenat entre 25 000 et 35 000 €.
La dernière arbore fièrement le cheval cabré : il s’agit de l’un des 750 exemplaires de Ferrari 308 GTB Quattrovalvole. Son moteur est un V8 3L avec 4 soupapes par cylindres, soit 16 soupapes au total ! Il est accouplé à une boîte automatique 5 rapports + marche arrière. La Ferrari 308 GTB avait pour mission de conquérir une clientèle qui cherche un véhicule moins sportif et moins élitiste, dans les traces de la célèbre Dino 246 GT/GTS. Ainsi avec cette nouvelle venue, Ferrari pérennise le segment des “berlinettes”. Signée par Pininfarina, cette version QV est la dernière proposée. Pour acquérir cette sportive de 1983 figurant au catalogue de la Vente Osenat du 21 décembre 2021, il faudra enchérir entre 70 000 et 90 000 €. Entre coupé et cabriolet, l’image de l’industrie automobile italienne est plutôt bien représentée !








Article écrit par : ABSOLUTELY CARS
Crédit Photos : ABSOLUTELY CARS
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