Au détour des rues parisiennes : Juillet 2020

Se balader, flâner, découvrir…. Bref la vie parisienne et c’est ce que l’on aime, notamment quand nous tombons nez à nez avec une charmante voiture aussi rare que belle. A chaque coin de rue, se trouve peut-être cette perle rare. Ainsi avec cette rubrique « Au détour des rues parisiennes », ABSOLUTELY CARS déniche pour vous ces véhicules qui font mine de passer inaperçus, hélas sans succès… Que l’on aime les pots de yaourts, les berlines, les coupés ou les SUV, c’est un choix. Mais rester indifférent face à ces icônes européennes ou américaines est difficile. Allez, hop ! La rubrique mensuelle d’ABSOLUTELY CARS prend des airs estivaux avec une Rolls-Royce Corniche II, une Cadillac Série 62 Sedan et une Autobianchi Bianchina !

La voiture du mois : la Rolls-Royce Corniche II

Pour bien commencer cette série estivale, quoi de mieux que l’élégante et statutaire Rolls Royce Corniche ! Issue de la Rolls-Royce Silver Shadow dont elle est une variante coupé-cabriolet, elle fut commercialisée dès 1971. A noter qu’elle est le tout premier cabriolet Rolls-Royce produit en série ! En effet, jusqu’à là, la construction des déclinaisons convertible se faisait sur-mesure par le carrossier H.J. Mulliner et donc en série très limitée. Désormais, le processus de fabrication est normalisé et plus constant. Dessinée par Bill Allen, elle donnera lieu à six magnifiques séries. Celle qui nous intéresse est la Rolls-Royce Corniche II, apparue en 1986. Spécialement imaginée pour le marché américain, elle sera, par la suite et progressivement, commercialisée sur d’autres marchés à partir de 1988.

Avec cette deuxième version de la Rolls-Royce Corniche, cette voiture de luxe se voit remanier. Esthétiquement, les pare-chocs chromés sont remplacés par du caoutchouc « absorbeur de chocs », tout d’abord propre aux versions « USA », puis de série. Un radiateur d’aluminium et un refroidisseur d’huile sont rajoutés. Les jantes sont retravaillées. Elle se dote d’un nouveau genre d’avertisseurs optiques inversés à l’arrière tandis que l’arrière de la voiture est redessiné. Côté intérieur, l’habitacle est digne des limousines les plus exclusives avec un tableau de bord bosselé entièrement revu accueillant une toute nouvelle instrumentation. Cette nouvelle génération est moderne pour son époque : direction assistée à crémaillère, ABS standardisé (à partir de 1988), régulateur de vitesse, autoradio, climatisation, capote en toile électrique, nouveaux sièges électriques… Seuls les airbags manquent à l’appel, n’apparaissant qu’en 1989 avec la Rolls-Royce Corniche III. A noter que certains exemplaires sont tout de même passés entre les mains du carrossier H.J. Mulliner, pour un résultat des plus sublimes !

Côté mécanique, nous trouvons le fameux V8 Rolls-Royce doté d’un bloc-moteur de 6750cm3 en alliage aluminium-silicium et de culasses en aluminium. D’une puissance estimée entre 220ch et 240ch, il est accouplé à une boîte automatique 3 rapports, lui permettant d’aller jusqu’à 190 km/h. Le bruit feutré et le couple moteur ne provoquent aucun à-coup et offrent un sentiment de voyage dans un silence royal. Le comportement routier est souple malgré les 2.18 tonnes de la voitures grâce à ses suspensions indépendantes à correcteur d’assiette complétées par un système hydraulique. Il faut savoir que les freins à disque de la Rolls-Royce Corniche sont des disques ventilés.

CaractéristiquesDonnées
MoteurV8 double carburateurs/1 carburateur quadruple corps ou injection Bosch
position longitudinale avant
Puissance220-240ch (estimation)
Cylindrée6750cm3
FreinsDisques
Boite de vitesseAutomatique 3 rapports
Poids2180kg
Vitesse max190km/h

La pépite du mois : la Cadillac Série 62 Sedan

Aussi rare que belle, la Cadillac Série 62 représente à merveille l’Amérique d’après-guerre. Dévoilée au public en 1948, elle possède un look s’inspirant librement de l’aéronautique et sera la première à arborer les célèbres ailerons ! A noter qu’à cette époque, il s’agit là, déjà, de la 3ème génération de la Cadillac Série 62 commercialisée et ce dès 1949. Comparée à la précédente génération, cette version-ci se voit élargie de quelques centimètres tandis que son empattement est raccourci. La face avant est légèrement retravaillée : la calandre est élargie, le chrome est omniprésent, deux phares supplémentaires sont incrustés dans la calandre en grille croisée et le logo Cadillac est placé au centre d’un V chromé. A l’arrière, le contour de couvercle de coffre arrière est plus élevé pour laisser la place aux bagages. Les feux arrières sont intégrés aux phares, entièrement de série tandis que les feux de recul sont standardisés. La Cadillac Série 62 est également dotée d’un système d’échappement double à travers le pare-chocs. A noter que ce modèle sera légèrement revu lors du 50ème anniversaire de Cadillac, en 1952, avec les emblèmes du capot et du coffre en forme de V dorés. Quant à l’habitacle, il dispose d’équipements pratiques et innovants comme des rétroviseurs anti-reflet, une horloge automatique,… Il faut savoir que l’exemplaire photographiée est une Cadillac Série 62 Sedan, soit le haut de gamme de ce modèle-ci, doté de très belles finitions.

D’abord équipée par le V8 à tête plate 346 CID, signé Cadillac, mais datant des années 1940, la Cadillac Série 62 se verra armer, dès 1949, du tout nouveau Cadillac OHV V8 de 5424cm3, développant 160ch. Il est accouplé à une boîte de vitesse automatique « hydramatic » 4 rapports ou manuelle 3 rapports. En 1952, avec la version « 50ème anniversaire », le moteur se verra booster pour monter jusqu’à 190 ch.

En 1953, la Cadillac Série 62 connaît un nouveau lifting avec une calandre redessinée, des feux de stationnements incrustés latéralement dans la calandre « bouclier », des pare-chocs plus imposants, des phares enlevés au niveau de la calandre, de nouvelles jantes et une surface latérale vitrée unie. En parallèle, la version Cadillac Deville coupé et cabriolet, puis la Cadillac Eldorado apparaissent. Au final, la Cadillac Série 62 sera vendue à 92 554 véhicules et représente à l’époque près de 78% des ventes totales de Cadillac !

CaractéristiquesDonnées
MoteurV8 en position longitudinal avant
Puissance160ch
Cylindrée5424cm3
FreinsTambours
Boite de vitesseAutomatique « hydramatic » 4 rapports
Manuelle 3 rapports
Poids1790kg
Vitesse max145km/h

Le coup de cœur du mois : l’Autobianchi Bianchina cabriolet « Eden Roc »

Terminons notre petite balade dans les rues de Paris sous le son de la Dolce Vita ! En effet, notre coup de cœur du mois n’est d’autre que cette Autobianchi Bianchina Cabriolet Eden Roc ! Premier modèle de la marque italienne Autobianchi, ce ne sera que deux ans après la création de cette société que cette petite citadine sera commercialisée. Imaginée pour répondre aux besoins de la gente féminine de la bonne société italienne, elle se devait d’être petite et facile à conduire tout en restant à un prix abordable. Utilisant le châssis de la Fiat 500, modifié pour être transformé en berline, elle est longue de 3,04m, large de 1,34m et haute de 1,26m. Alors que le succès est au rendez-vous et que le carnet de commande s’allonge, une variante cabriolet est proposée, dès 1960, par un certain André Chardonnet, importateur Bristol, Fiat et Autobianchi français. L’Autobianchi Bianchina Cabriolet Eden Roc est officiellement née.

En 1964, l’Autobianchi Bianchina Cabriolet Eden Roc arrive en France et pour conquérir les cœurs, Autobianchi mise sur une personnalité bien connue des Français : Brigitte Bardot. Égérie de ce modèle, elle se voit offrir un exemplaire. Le combo people-voiture de star est gagnant et la marque gagne en notoriété !

Il faut dire que l’Autobianchi Bianchina Cabriolet Eden Roc est une voiture plus que désirable, ainsi doté de sa capote en toile rétractable ou encore de son hard-Top (en option). Si la version originel pouvait accueillir confortablement quatre personnes, cette version décapotable se veut plus épurée avec seulement deux places. Elle est dotée également de roues indépendantes associées à des ressorts à lames et hélicoïdaux, sans oublier les amortisseurs arrières hydrauliques télescopiques ! Côté mécanique, l’Autobianchi Bianchina Cabriolet Eden Roc hérite du bloc 499,5cm3 développant 21ch de la version sportive Fiat 500, accouplé à une boite manuelle 4 rapports (+ marche arrière). Il s’agit d’un deux cylindres en ligne refroidi par air (ou bicylindre vertical refroidi par air). Le freinage est assuré par des tambours hydrauliques. Les pneumatiques correspondent à des 12 pouces. Au niveau des performances, cette petite citadine s’approche des 110km/h pour 515kg sur la balance !

Progressivement retirée de la vente pour préparer l’arrivée de l’Autobianchi A112, l’Autobianchi Bianchina sera vendue à 301 300 exemplaires, dont 9300 cabriolets. A noter qu’un tiers de ces cabriolets sont des Autobianchi Bianchina Cabriolet Eden Roc, ce qui représente 3150 unités précisément. Désormais, cette petite citadine est un véhicule recherché par les collectionneurs, assez rare compte tenu du nombre d’exemplaires produits.

CaractéristiquesDonnées
Moteurbicylindres en ligne refroidi par air – carburateur Weber
porte-à-faux arrière
Puissance21ch
Cylindrée499,5cm3
Freinshydraulique à tambours
Boite de vitesse4 rapports + marche arrière à crabotage
Poids515kg (à vide)
Vitesse max110km/h

Article écrit par : ABSOLUTELY CARS 
Crédit Photos : ABSOLUTELY CARS

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