Ansaldo, une marque automobile italienne en toute discrétion

2019 est une année riche en anniversaire et à quelques jours de la nouvelle année, il était temps de revenir sur trois marques qui ont marqué leur temps. La première n’est d’autre qu’Ansaldo, marque inconnue du grand public, mais qui fut, en son temps, un fleuron de l’industrie de l’automobile au même titre que Fiat ou Lancia ! Habillés de carrosseries de luxe signées Farina ou Montescani, les châssis et moteurs Ansaldo furent une référence en leur temps ! Et alors que la marque semblait s’être établie sur le marché de l’automobile, avec une production de 1000 à 2000 exemplaires par an, celle-ci fut vendue, la menant à sa perte ! Découvrez, aux côtés d’ABSOLUTELY CARS, la fabuleux histoire de cette marque italienne ayant disparu dans les aléas de l’Histoire.

Ansaldo, une marque inconnue qui perdure jusqu’à nos jours

Si la marque de voiture Ansaldo a disparu dans les méandres de l’histoire automobile, son nom perdure tel qu’un écho, ayant su garder sa place au cœur de l’industrie italienne avec :

  • Ansaldo Energia et ses diverses filiales qui produisent des centrales électriques et des turbines à gaz et à vapeur pour des utilisations civiles
  • Ansaldo Breda qui construit du matériel roulant ferroviaire
  • Ansaldo STS qui conçoit et installe de la signalisation ferroviaire

Une belle reconversion pour l’un des plus important construction d’automobiles italiennes des années 1920 ! Mais face au temps, nul n’est éternel ! Et le commun des mortels a aussitôt fait d’oublier SA Automobili Ansaldo.

Automobili Ansaldo, fleuron de l’industrie automobile italienne des années 1920

L’aventure débuta en 1853 à Sampierdarena, à proximité de Gênes, avec la reprise de l’usine métallurgique “Taylor et Prandi”, alors en difficulté, par Giovanni Ansaldo (1814-1859) avec l’appui du Comte Camillo Benso di Cavour (1810-1861). Les activités de la Gio. Ansaldo & Compagnie sont alors la construction, la maintenance et la réparation de matériel ferroviaire. La compagnie se diversifia au début du 20ème siècle, incluant la fabrication de matériel de guerre et la construction navale. En 1918, ses effectifs dépassaient les 80 000 salariés !

Après la Première Guerre mondiale, le temps de la reconversion est venu. En effet, les difficultés inhérentes aux dégâts causés par la guerre, la raréfaction du crédit d’Etat et des commandes de l’armée demandent aux industriels de changer de stratégie. Ainsi, dès 1919, l’usine Ansaldo de Turin qui construisait jusque là des moteurs d’avions, réalisa des automobiles ! De nombreux modèles furent équipés d’un moteur muni d’un arbre à cames en tête. Un choix plus qu’avant-gardiste en 1919 ! Néanmoins, Ansaldo était confronté une forte concurrence qui produisait plus d’unités ! Et alors que le secteur de l’automobile se voyait ébranler à la fin des années 1920, Ansaldo perdait son meilleur atout, Guido Soria, son principal ingénieur et gestionnaire ! Un coup dur pour la marque ! En effet, si ses concurrents, notamment Lancia qui se positionnait alors sur le segment des voitures de luxe, proposèrent de nouveaux modèles toujours plus modernes, Ansaldo continua, sans son guide, sur sa lancée sans réel modèle novateur. A la place et fort d’un carnet de commande rempli, l’entreprise misa sur les médias, s’inscrivant comme un maître absolu de la communication, à l’instar d’André Citroën !

En 1931, l’usine de production de voitures fut vendue à OM (Officine Meccaniche Fabbrica Bresciana Automobili), avant d’être revendue dans sa globalité à Fiat, en 1932. Rebaptisée Ansaldo CEVA – pour Costruzione E Vendita Vetture Ansaldo (Construction Et Vente Voitures Ansaldo) -, ils mettront près de quatre ans pour écouler les stocks, soit environ 400 voitures, principalement des Ansaldo Tipo 18 et des Ansaldo Tipo 22, tout en créant, néanmoins, des nouveautés. La production des automobiles cessa en 1937.

Et si le temps a étiolé leurs notoriétés, les modèles Ansaldo restent des voitures exceptionnelles ! Elles demeureront et feront à tout jamais la joie des passionnés et collectionneurs !

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ANSALDO 4CS du Museo Nicolis di Villafranca di Verona

Article co-écrit par : ABSOLUTELY CARS & CARDO
Crédit Photos : ABSOLUTELY CARS & Photos d’archives

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