Lors du Salon de l’Automobile de Francfort qui s’est tenu du 10 au 22 septembre 2019, la célèbre marque de micro-citadines, Smart annonça le retrait officiel des moteurs thermiques de sa gamme de voitures. Ce nouveau positionnement fort a tout de suite retenu l’attention d’ABSOLUTELY CARS qui s’intéresse à tout ce qui possède 4 roues, de la plus modeste à la plus exceptionnelle, de la plus ancienne à la plus récente ! Nous y avons vu l’occasion unique de revenir sur l’aventure Smart, une marque si présente dans nos rues, mais si mystérieuse. Avec ce nouveau tournant, qui sait, ces voitures thermiques deviendront iconiques à l’instar de BMW Isetta grâce aux versions du préparateur Brabus.


Nicolas George Hayek, fondateur de SMART
Tout débuta sur une idée de Nicolas George Hayek (1928-2010), président du groupe horloger Swatch Group. Né au Liban, il devint suisse en 1964 et conçut une mini-citadine, la Swatchmobile. En coopération avec ce visionnaire, Daimler-Benz voulut réaliser cette voiture et créa l’entité Micro Compact Car AG (MCC) en 1994. Une usine fut construite à Hambach, en Moselle et l’entité fut rebaptisée Micro Compact Car Smart GmbH en 1998, puis SMART GmbH en 2002, SMART signifiant Swatch Mercedes ART.
Smart, la mini-citadine moderne
En 21 ans, trois générations de mini-citadines 2 places vont se succéder, la première de 1998 à 2007 avec un empattement de 1,81 m et une longueur de 2,5 m (2,62 m pour la SMART Crossblade), la seconde de 2007 à 2015 avec un empattement de 1,87 m et une longueur de 2,7 m, la troisième depuis 2014 avec un empattement de 1,87 m et une longueur comprise entre 2,7 et 2,74 m. Les trois générations sont équipées d’un moteur transversal implanté sur l’essieu arrière rigide. L’ESP faisait partie des équipements de série dès 1998.




La première génération fut fabriquée en 770 000 exemplaires, la seconde également.






Le roadster et le roadster-coupé Smart : pour une micro-citadine plus sportive
Les Smart Roadster et Smart Roadster-Coupé furent produits de 2003 à 2005, en 43 000 exemplaires. Ils sont équipés d’un toit rigide amovible, d’un moteur transversal implanté sur l’essieu arrière rigide et de la boîte à vitesses séquentielle 6 rapports, relativement lente. Ils ont un empattement de 2,36 m et une longueur de 3,43 m. Le Roadster-Coupé Smart est muni d’un hayon.




Les citadines Smart Forfour, la micro-citadine 4 places
La première génération de Smart Forfour, une 4 places, fut fabriquée dans l’usine NedCar à Born en Hollande de 2004 à 2006 à côté de la Mitsubishi Colt. Elle reprit ses solutions techniques, moteur avant transversal, traction et essieu arrière rigide dit « déformable ». Son empattement est de 2,5 m et sa longueur de 3,75 m.



En avril 2010, Renault-Nissan et Daimler-Benz échangèrent 3,1% de leurs capitaux en vue d’une coopération technique. La nouvelle Smart Forfour, lancée en 2014, équipé d’un moteur transversal monté sur l’essieu arrière rigide, est assemblée sur les mêmes chaînes que la Renault Twingo à Novo Mesto en Slovénie. Son empattement est de 2,49 m et sa longueur est comprise entre 3,5 et 3,53 m.


Un avenir vu en électrique pour Smart… en Chine !
En 2019, à l’occasion du Salon de l’Automobile de Francfort, Smart a exposé à la presse et au Grand Public son revirement marketing/commercial avec une production de voitures désormais 100% électrique. Où seront produites ces nouvelles voitures ? Sur le site originel d’Hambach ? Hélas non ! Au cours du premier trimestre 2018, le constructeur chinois Geely devint le premier actionnaire de Daimler-Benz avec 9,69% de parts sociales. En mars 2019, Geely prit 50% de parts sociales de Smart, ce qui devrait aboutir à une délocalisation de la production en Chine. Le site industriel de Hambach serait réaffecté à la production de Mercedes-Benz électriques.
Article écrit par : ABSOLUTELY CARS & CARDO
Crédit Photos : ABSOLUTELY CARS & Photos Constructeur
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