Au détour des rues parisiennes : Août 2019

Se balader, flâner, découvrir…. Bref la vie parisienne et c’est ce que l’on aime, notamment quand nous tombons nez à nez avec une charmante voiture aussi rare que belle. A chaque coin de rue, se trouve peut-être cette perle rare. Ainsi avec cette rubrique “Au détour des rues parisiennes”, ABSOLUTELY CARS déniche pour vous ces véhicules qui font mine de passer inaperçus, hélas sans succès… Que l’on aime les pots de yaourts, les berlines ou les SUV, c’est un choix. Mais rester indifférent face à ces icônes européennes ou américaines est difficile. Allez, hop ! ABSOLUTELY CARS vous montre ses pépites du mois : une Saab 9000 de 1985, une Chrysler LeBaron LX et une Cadillac Eldorado Convertible !

Le modèle automobile du mois : la Saab 9000 de 1985, le luxe à la suédoise

Les années 1980 marquent une volonté, pour la marque suédoise Saab, de monter en gamme. Pour cela, un partenariat est réalisé entre Saab, le groupe Fiat et Alfa Romeo. L’objectif final est de concevoir un véhicule commun entre ces marques correspondant au programme fixé et destiné à concurrencer les Allemandes. Le nom du projet original était “Tipo 4” et dessiné par Giugiaro. Quatre modèles sortiront des chaînes de production, à savoir la Lancia Thema, la Fiat Croma, l’Alfa Romeo 164 et la Saab 9000. Elles ont été commercialisées dans les mêmes années.

Ce n’est qu’en 1984 que sort la Saab 9000, équipée d’une motorisation unique directement issue de la Saab 900 Turbo S. D’autres moteurs viendront compléter la gamme, mais uniquement en version “essence” à l’instar du 2.0L 4 cylindres de 130ch, du 2.3L 4 cylindres de 150 à 225ch et du 3.0L V6 (Opel) de 210ch.

Le style imaginé par Giugiaro conserve le classicisme de Saab suivant les traces de son prédécesseur, la Saab 900. Disponible en trois et cinq portes, elle bénéficiera d’un lifting tout au long de sa carrière (1990, 1992, 1996) et portera la dénomination Saab CD, puis Saab CS.

Sa remplaçante, la Saab 9-5, sortira en 1999. Elle poursuivra ce style typique tout en conservant la puissance, la fiabilité et le luxe.

A l’intérieur, c’est le luxe, surtout sur les versions Griffin (le haut de gamme du haut de gamme chez Saab). Boiseries, cuir, climatisation, ordinateur de bord, sièges électriques… Néanmoins, l’équipement est souvent commun, voire pléthorique !

Le succès escompté sera, pourtant, là avec plus de 1 500 000 voitures écoulées, tous modèles confondus. Spécifiquement, la Saab 9000 comptera pour près 1/4 des ventes (1985 et 1998), viennent ensuite la Fiat Croma avec 438 000 unités, la Lancia Thema avec 357 000 unités et l’Alfa Roméo 164 avec 273 000 unités vendues.

Si vous désirez en acquérir une, sachez que le réseau Saab n’existe plus depuis la faillite de la marque en 2011. Les pièces et accessoires restent disponibles à travers Saab Parts, rachetée par la Suède.

Le coup de cœur du mois : Chrysler LeBaron LX de 1993

Ce modèle emblématique des années 1980 traduit une véritable résurrection pour le groupe Chrysler, car le coupé “leBaron” était désormais disponible en version convertible, douze ans après les modèles Chrysler 300F et Chrysler Newyorker. Fort et impatient de ce renouveau, le Directeur du Groupe Lee Iacocca (ex directeur de Ford Motor Company puis de Chrysler jusqu’en 1992) se presse de redorer le blason américain en faisant la promotion du “leBaron” convertible dans la presse et à la TV. Cherchant à se développer, le groupe décide d’importer ce modèle via Sonauto et le présente officiellement lors du Salon de Paris 1988.

Le début des années 1990 l’a fait entrer dans une nouvelle ère avec l’introduction d’un nouveau tableau de bord, d’une console centrale et d’un ordinateur central offrant l’ensemble des informations dont a besoin le conducteur.

En 1992, un restylage superficiel est effectué sur l’ultime série en 1994 : la “LX”. Les finitions et packs lui permettent de se distinguer des versions précédentes à l’image du pack sport, des roues plus esthétiques, du chrome sur la calandre et au niveau des inserts. Côté sécurité, un airbag latéral était de série pour le passager.

Le coupé LX fut arrêté l’année suivante, alors que le cabriolet continua jusqu’en 1995 avec une unique motorisation : le 3.0L V6 de 136ch d’origine Mitsubishi. La Stratus prend la relève dès 1996, mais la “LeBaron” est considérée comme iconique en termes de ventes (environ 400 000 exemplaires écoulés) ainsi qu’auprès des services de locations américains.

La pépite du mois : la Cadillac Eldorado Convertible

Dans les années 1980, la 5ème génération de Cadillac Eldorado ne cesse de s’allonger et s’élargir pour aboutir à des caractéristiques titanesques : 5,70 m de long , 2,03m de large, 1,38m de haut et un poids dépassant les 2 tonnes ! Elle fut commercialisée dès 1971, avec un châssis revu et deux carrosseries : l’une, en version coupé, dénommée “Fleetwood” et l’autre, en version cabriolet, dénommée “Cadillac Eldorado Convertible“.

Les clins d’œil en hommage au modèle de 1953 sont bien présents, à l’image de la roue-arrière camouflée par la jupe d’aile, de la prise d’air chromée au niveau de l’aile arrière et la face avant mêlant des formes rondes et rectangulaires. Son châssis est identique aux Oldsmobile Toronado et Buick Riviera. La mécanique répond aussi avec un moteur propre aux américains : un bloc V8 8.2L développant 365ch.

Son prix de vente est équivalent à celui du modèle de 1953 soit 7380$ pour le coupé et 7750$ pour le cabriolet. Les résultats de la première année sont mitigés avec 20 570 exemplaires “coupés” et 6 800 exemplaires “cabriolet” vendus.

De nombreux restylages auront lieu entre 1972 à 1977, chaque modelant la Cadillac Eldorado :

  • En 1972 : les nouvelles normes antipollution réduisent sa puissance à 238ch (soit 127ch de moins) / l’introduction d’un système anti-blocage aux roues arrières / hausse du poids et du tarif
  • En 1973 : nouvelle calandre / nouveaux feux / nouveau design de l’arrière / feux arrières verticaux / sélection en tant que “Pace car” avec une série limitée produite (566 exemplaires en cabriolet) / hausse du poids et du tarif
  • En 1974 : introduction de nouveaux feux et pare-chocs / nouveau tableau de bord propre au style Cadillac / installation des premiers airbags / perte de puissance moteur à 210ch / hausse du poids et du tarif / diminution des ventes avec le premier choc pétrolier
  • En 1975 : agrandissement de la vitre custode / installation de phares rectangulaires / suppression des jupes d’ailes / réduction de la puissance à 190ch tout en conservant le V8 8.2L
  • En 1976 : installation de quatre freins à disques / le nom Cadillac est inscrit sur le bord du capot / nouvelle finition avec la “Custom Eldorado Biarritz” / introduction de l’injection électronique (en option) avec une puissance de 215ch / réduction du poids / hausse du tarif / production des derniers cabriolets avec une série exclusive “LAST” et la présence d’une plaque du bicentenaire de la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis / décoration dotée de filets de couleurs rouge et bleue sur une carrosserie blanche
  • En 1977 : installation d’une calandre à maillages verticaux / reconduction de la version “Custom Eldorado Biarritz” / introduction d’un toit en vinyle reprenant le style du cabriolet / diminution de la cylindrée (7.0L) et de la puissance (180ch)

Malheureusement, la législation contraint les constructeurs à des normes plus strictes et onéreuses en matière de sécurité d’où l’abandon des cabriolets pour Cadillac. La 5ème génération de l’Eldorado aura donc durée huit ans et est jonchée de complications internes, législatives et financières. L’ultime année verra la production unique de la version coupé en version normale, le “Custom Biarritz et Biarrits classic“, avec près de 47 000 unités écoulées.

A noter que la Cadillac Eldorado restera ancrer dans l’histoire de l’automobile grâce à son apparition dans la célèbre saga cinématographique “Ghost Busters” !

En effet, les années 1980 sont marquées par l’apparition de fantômes peu communs ! Avec un scénario aussi déganté qu’unique, Ivan Reitman sort l’un des plus gros block busters américain – le fameux “SOS Fantômes” en français – avec en tête d’affiche : Bill Murray (alias Peter Venkman), Dan Aykroyd (alias Ray Stantz) et Harold Ramis (alias Egon Spengler) !

L’ecto-1 recarrossée par Millner-Metor est donc une Cadillac Eldorado “ambulance” entièrement dédiée à la chasse aux fantômes. Seuls deux exemplaires ont été utilisés pour le film et guère plus dans la série (version break). Il est donc difficile d’en trouver une ayant tournée de série ou dans le film !

Pour plus d’informations sur la Cadillac Eldorado Ghost Busters, retrouvez-nous dans Place au cinéma avec « Movie Car Central » !

Article écrit par : ABSOLUTELY CARS 
Crédit Photos : ABSOLUTELY CARS

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