La Mercedes-Benz W201 offrit à la firme allemande, le 8 décembre 1982 (il y a 40 ans), une nouvelle lignée qui eut pour descendance, la Mercedes-Benz Classe C. Le contenu technologique de cette propulsion, uniquement disponible en berline 4 portes, était étonnant, voire détonant. En effet, ce fut la première Mercedes-Benz équipée d’une suspension arrière révolutionnaire de type multibras, offrant confort, légèreté, comportement dynamique et absence de mouvements parasites. Les 4 freins à disques étaient également présents. Le frein de stationnement n’était plus implanté au pied, mais sur la console centrale. Son esthétisme magnifique était dû au designer germano-italien Bruno Sacco (1933-….). ABSOLUTELY CARS vous invite à redécouvrir cette étonnante routière.
La Mercedes-Benz W201 et ses débuts
Commercialement, la Mercedes-Benz W201 se dénommait Mercedes-Benz 190. Son empattement était de 2,67m pour une longueur comprise entre 4,42m et 4,45m. Le modèle de base était équipé d’un 4 cylindres de 1997cm³ muni d’un arbre à cames en tête et d’un carburateur. Le choix en matière de transmission était constitué par une boîte à vitesses manuelle 4 ou 5 rapports et une boîte à vitesses automatique 4 rapports. Avec cette dernière, la vitesse maximale était inférieure de 5km/h et le 0 à 100km/h demandait entre 0,3 et 0,6 secondes de plus. Cette berline faisait la part belle à la sécurité active. Outre sa suspension arrière multibras et ses 4 freins à disques, la direction assistée était montée en série et l’ABS figurait sur la liste des options. Son coffre était loin d’être ridicule avec un volume de 410 litres et son Cx était de 0,33 pour assurer une vitesse maximale intéressante et une consommation contenue. La coquetterie résidait dans son unique essuie-glace. Le modèle 190E, présenté et disponible en même temps, recevait une injection électronique. L’ABS était monté en série. En novembre 1983, fut ajoutée la version diesel. Son niveau de qualité et de fiabilité était tel que son entretien aisé n’était pas onéreux. De plus, dans les casses, il était possible d’obtenir des pièces détachées neuves provenant de l’étranger à un prix défiant toute concurrence.
La Mercedes-Benz W201 au fort tempérament
En septembre 1984, une version sportive apparut, la Mercedes-Benz 190E 2.3-16. Avec le concours du motoriste Cosworth, son 4 cylindres de 2299cm³ reçut un double-arbre à cames en tête et 16 soupapes. Son arrivée sur le marché fut annoncée par une série de records obtenus sur la piste de Nardo, dans le Sud de l’Italie. Avant sa commercialisation, du 13 au 21 août 1983, trois voitures modifiées partirent à la conquête de trois records mondiaux de vitesse et d’endurance. Pour atteindre les 260 km/h en vitesse de pointe, la transmission fut équipée d’un pont de 2,65:1 (au lieu de 3,07:1) et l’aérodynamique fut optimisée par la suppression des rétroviseurs et la présence d’une suspension légèrement abaissée. Le ventilateur et la direction assistée furent retirés. L’injection et l’allumage furent modifiés pour un fonctionnement continu à plus de 5000tr/mn. Le silencieux central fut remplacé par un tube et le réservoir offrait une capacité de 160 litres. Après un peu moins de 202 heures, deux des trois voitures avaient parcouru 50000 km à une vitesse moyenne de 247,9 km/h. La boîte à vitesses manuelle offrait 5 rapports ; la boîte automatique, 4 rapports. En juillet 1988, sa cylindrée fut portée à 2498cm³. Entre mars et mai 1989, fut disponible la Mercedes-Benz 190E 2.5-16 Evolution. Entre mai et juillet 1990, fut proposée la Mercedes-Benz 190E 2.5-16 Evolution II. Pour ces deux dernières variantes, seule la boîte à vitesses manuelles 5 rapports était disponible. Rares et recherchées, la Mercedes-Benz 190E 2.3-16 fut assemblées à 19487 exemplaires, la Mercedes-Benz 190E 2.5-16 à 5743 unités, la Mercedes-Benz 190E 2.5-16 Evolution à 500 exemplaires, la Mercedes-Benz 190E 2.5-16 Evolution II à 502 exemplaires.
et enfin, une Mercedes-Benz 190E 2.5-16.
Fondée en 1967 dans la ville de Burgstall par un ingénieur de Mercedes-Benz, Hans-Werner Aufrecht, et son associé, Erhard Melcher, AMG, en tant que préparateur, devint rapidement le partenaire en compétition de la firme de Stuttgart. Une AMG W201 fut réalisée en deux séries, l’une en 1987, l’autre en 1991. Un 6 cylindres de 3206cm³ était utilisé.
La Mercedes-Benz W201 et l’élargissement de la gamme
En septembre 1983, fut ajoutée la variante Mercedes-Benz 190E 2.3 munie d’un 4 cylindres de 2299cm³, tout au moins sur le marché nord américain. En Europe, elle fut lancée deux ans après. En avril 1986, apparut la version Mercedes-Benz 190E 2.6 équipée d’un 6 cylindres de 2999cm³. Sur le marché nord-américain, elle fut uniquement proposée avec la boîte à vitesses automatique 4 rapports avant d’être disponible, un an après, avec la boîte à vitesses manuelle. Côté motorisation diesel, la Mercedes-Benz 190D 2.5 et la Mercedes-Benz 190D 2.5 Turbo, munies d’un 5 cylindres de 2497cm³, furent lancées respectivement en juin 1985 et en septembre 1987. Pour ces quatre variantes, la boîte à vitesses manuelle offrait 5 rapports. Le 5 cylindres diesel ou turbo diesel et le 6 cylindres essence délivraient un niveau d’agrément, par l’absence de vibrations, extrêmement élevé. En septembre 1988, la phase II fut introduite sur le marché. Elle était facilement reconnaissable grâce à ses imposantes protections latérales. En 1993, lors de sa dernière année de commercialisation, la boîte à vitesses manuelle 4 rapports n’était plus disponible. Réaliser une propulsion parfaite était gage de succès et de défi pour sa descendance. Elle fut assemblée sur les sites de production de Brême et Sindelfingen en Allemagne, de Jelcz-Laskowice en Pologne et de Thonburi, un quartier de Bangkok en Thaïlande.
Sur 1 879 629 exemplaires, 33.6% furent des versions diesel.
vendue par Classicauto Invest à Tours
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Article co-écrit par : ABSOLUTELY CARS & CARDO
Crédit Photos : ABSOLUTELY CARS & Photos d’Archives
