Focus sur : La BMW E12, la série 5 des Compères

Remplaçante de la BMW 1500 « Neue Klasse », la BMW E12 ouvre un nouveau chapitre de la grande histoire du célèbre constructeur bavarois. Première BMW dite “moderne”, cette véritable autoroutière a redoré le blason de la marque de Munich en devenant l’un de ses modèles phare des années 1970 ! A la tête d’une véritable lignée agrémentée de pas moins de 7 générations, elle marque entre autres la généralisation des 6 cylindres dans la gamme BMW. Lanceuse de tendance, elle insuffle les nouveaux standards des berlines “premiums” ! De star de la route à diva du 7ème art, il n’y avait qu’un pas, faisant partie intégrante du film Les Compères (1983) de Francis Veber, aux côtés des non moins légendaires Gérard Depardieu et Pierre Richard. A l’occasion des 50 ans de la BMW E12, ABSOLUTELY CARS vous invite à redécouvrir cette voiture fascinante et toute la saga des BMW série 5.

Les trois films de Francis Veber avec Pierre Richard et Gérard Depardieu

L’acteur de composition Gérard Depardieu (1948-….) et le sympathique Pierre Richard (1934-….) jouèrent ensemble trois fois dans les films de Francis Veber (1937-….) : La Chèvre (1981), Les Compères (1983), Les Fugitifs (1986). Le film La Chèvre, musique de Vladimir Cosma, réunit un comptable malchanceux, François Perrin, rôle joué par Pierre Richard, et le détective privé Campana, rôle joué par Gérard Depardieu. Leur mission : retrouver la fille enlevée d’un grand PDG également malchanceuse. Plus de 7 millions d’entrées en France, 35 millions en 1983 en URSS. Le film Les Compères, musique de Vladimir Cosma, réunit un instituteur suicidaire, François Pignon, rôle joué par Pierre Richard, et le journalier enquêteur, Jean Lucas, rôle joué par Gérard Depardieu. Leur mission : retrouver leur fils Tristan qui vandalisa la fameuse BMW E12 528i. Il totalisa 4 847 229 entrées. Le film Les Fugitifs, musique de Vladimir Cosma, réunit le repris de justice Jean Lucas, le veuf sans domicile fixe François Pignon et sa fille Jeanne, rôle joué par Anaïs Bret (1980-….). Ce petit chef d’œuvre fit 4 496 827 entrées et 23 millions en URSS.

La BMW E12, la première des Série 5 de BMW

Il y a 50 ans, en septembre 1972, furent présentées les BMW 520 et 520i. Elles reprenaient les solutions de sa devancière, la BMW Neue Klasse : 4 cylindres longitudinal muni d’un arbre à cames en tête, carrosserie monocoque autoporteuse, propulsion et 4 roues indépendantes. Sa plastique frappait fort, très fort. Elle était due au designer français Paul Bracq (1933-….) embauché chez BMW en 1970 : capot coquille s’ouvrant vers l’avant, couvercle de coffre fuyant à l’instar de celui de la Renault 12, porte-à-faux arrière important, empattement contenu de 2,64m et longueur de 4,62m (4,82m à 4,83m pour les modèles destinés au marché nord-américain). Son objectif était d’allier sportivité et confort. Ce n’était pas une simple propulsion familiale, mais une autoroutière. Elles étaient disponibles avec trois boîtes à vitesses : manuelle 4 rapports, manuelle 5 rapports, automatique 3 rapports de marque ZF.

La stratégie en termes de marketing était structurée :

  • une nouvelle dénomination extrêmement limpide (5 pour le niveau, 20 pour 2,0 litres de cylindrée, i pour injection)
  • présentation à la presse de la version 2 litres et non 1,8 litre pour ne pas essuyer de critique
  • création à Munich en 1972 de la BMW Motorsport GmbH (BMW M GmbH aujourd’hui) pour promouvoir la marque notamment sur circuit dans la catégorie « voitures de tourisme »,
  • présentation de la BMW Alpina 520i A4

Alpina fut fondée le 1er janvier 1965 à Kaufbeuren en Bavière. En tant que préparateur, il améliora les BMW disponibles et quelques unes d’entre elles participèrent au championnat de voitures de tourisme sur circuit. En 1970, Alpina remporta le championnat européen et les 24 heures de Spa-Francorchamps. À partir de 1971, la carrière du coupé BMW Alpina CSL débuta sur les circuits européens. La voiture remporta le titre constructeur et pilote en 1973. En 1972, la société présenta la BMW Alpina 520i A4 en tant que voitures de tourisme et obtint, en 1973, la couverture de la garantie BMW. Le coupé BMW Alpina CSL poursuivit sa carrière jusqu’en 1979. Depuis 1972, cette société dont le siège est situé à Buchloe, n’a de cesse de proposer aux clients de merveilleuses réalisations. Les BMW Alpina série 5 E12 et Alpina série 5 E12 étaient toutes équipées d’une boîte à vitesses 5 rapports.

En juin 1973, fut ajoutée la BMW 525 équipée d’un 6 cylindres de 2,5 litres, de 4 freins à disques et d’une boîte à vitesses 4 rapports ou automatique 3 rapports. La direction assistée demeura optionnelle. En mai 1974, fut présentée la BMW 518 disponible avec une boîte manuelle 4 rapports. En novembre 1974, fut lancée la BMW 528 munie d’une direction assistée et d’une boîte à vitesses 4 rapports ou automatique 3 rapports.

En septembre 1976, la BMW 518 devint disponible avec la boîte automatique 3 rapports, puis avec la boîte manuelle 5 rapports en 1978. En 1979, cette dernière fut proposée sur les versions 6 cylindres. La BMW 528i US fut toujours disponible avec la boîte automatique 3 rapports, sa boîte manuelle 4 rapports fut remplacée par une à 5 rapports en 1979. L’injection électronique fit son apparition en 1975 sur la BMW 520i. La surprise vint en 1979 avec la BMW M 535i équipé d’une boîte à vitesses 5 rapports, 222km/h et le 0 à 100km/h franchi en 7,6s. Quant à Alpina, avec le même 6 cylindres que la BMW M 535i, muni d’un turbocompresseur, les 260km/h était atteint et le 0 à 100km/h franchi en 5,9s.

La fabrication était initialement implantée dans l’usine principale de Munich, mais dès 1973, elle fut progressivement déplacée vers l’usine de Dingolfing de l’ancienne marque Glas. En 1975, toute la production était transférée. Entre 1972 et 1981, la BMW E12 série 5 fut assemblée à 640 171 exemplaires, soit une moyenne annuelle supérieure à 71 000 unités. Elle demeura en production jusqu’en 1985 en Afrique du Sud ce qui engendra un total de 722 435 exemplaires. Les collectionneurs recherchent des BMW E12 série 5 avant le restyling de septembre 1976, intéressantes historiquement. Les passionnés recherchent des BMW E12 série 5 équipées d’un 6 cylindres après le restyling, plus charismatiques.

Une BMW E12 528i célèbre : celle de Jacques Mesrine, l’ennemi public n°1, qui tomba sous les balles des hommes de l’antigang, le 2 novembre 1979, à l’âge de 42 ans. Il était au volant d’une BMW E12 528i brune.

La BMW série 5 E28, la dernière avec le fameux “nez de requin”

En avril 1981, fut lancée sur le marché la BMW série 5 E28. Elle ressemblait à sa devancière, néanmoins restylisée. Ce travail avait été confié au designer Claus Luthe (1932-2008). Le capot avant de style « coquille » disparaissait. Le couvercle du coffre était moins fuyant. Sa capacité grimpa de 440 litres à 460 litres. Son empattement était ramené de 2,64m à 2,63m. Sa longueur demeurait inchangée (4,8m pour les modèles destinés au marché nord-américain). Le Cx diminua de 0,44 à 0,39. Les grands changements étaient l’adoption des 4 freins à disques quelque soit la motorisation et un poste de conduite orienté vers le conducteur. En 1982, l’Alpina B9 fut proposée avec une boîte à vitesses 4 rapports ZF. Elle fut abondamment proposée sur les autres BMW série 5 E28 à partir de 1983. La boîte à vitesses manuelle 5 rapports était généralement retenue. Les BMW 518 (entre 1981 et 1984), BMW 518i (entre 1984 et 1986), BMW 520i (entre 1981 et 1983) et BMW 525i (entre 1981 et 1983) pouvaient être équipées d’une boîte à vitesses manuelle 4 rapports.

Les BMW 524td et BMW 524d faisaient et font toujours sourire. En effet, la noble maison de Munich communiquait sur le fait qu’ils ne feraient pas de voiture diesel OU plus exactement, pas de voitures pour les taximen. Après le 2ème choc pétrolier, BMW entra dans la normalité et les performances des versions turbo diesel et diesel n’étaient pas surprenantes.

La BMW série 5 E28 fut réalisée dans l’usine de Dingolfing et sur le site industriel de Rosslyn en Afrique du Sud à 722 328 exemplaires, soit une moyenne annuelle supérieure à 100 000 unités. Les passionnés et les collectionneurs recherchent des BMW E28 équipées d’un 6 cylindres dans leurs définitions classiques. En effet, les dénominations terminant par un « e » ne procuraient et ne procurent aucun plaisir tel qu’attendu au volant d’une BMW. Nous avions et nous avons l’impression d’avoir un 6 cylindres OHV refusant de prendre les tours, les inconvénients conjugués d’un moteur essence (pour la consommation) et d’un moteur diesel (pour la montée dans les tours). Bien entendu, les plus séduisantes de cette série furent et sont les modèles Alpina.

La BMW série 5 E34, une success story industrielle

La BMW série 5 E34 fut présentée en janvier 1988. Le design de cette nouvelle autoroutière était dû à un travail collectif : Claus Luthe, Ercole Spada (1938-….) et J Mays (1954-….). Elle reprenait les codes stylistiques de sa devancière avec un capot s’ouvrant vers l’avant. Son Cx était compris entre 0,3 et 0,32. Son empattement était porté de 2,63m à 2,76m pour une meilleure habitabilité. Sa longueur était portée de 4,62m à 4,72m. Les changements importants étaient le retrait de la boîte manuelle 4 rapports et la non-reconduction des versions « e ». La boîte à vitesses automatique 5 rapports remplaça, entre 1990 et 1992, celle à 4 rapports sauf sur les BMW 518i / 525td et les entrées de gamme US. La boîte manuelle 6 rapports ne fut proposée en série que sur les BMW 540i / 540i US et sur l’Alpina B10 entre 1994 et 1995.

Côté motorisations, le grand changement intervint en 1990 avec l’adoption du double arbre à cames en tête et des 24 soupapes sur les BMW 520i et BMW 525i. En 1992, le 6 cylindres de ces versions reçut le système VANOS (pour Variable Nockenwellen Steuerung) agissant sur la durée du temps d’ouverture des soupapes d’admission. La même année, apparurent les nouvelles BMW 530i et BMW 540i équipées d’un V8 muni de deux doubles arbres à cames en tête et de 32 soupapes. Egalement, les puissances révélées en chevaux DIN s’exprimèrent en chevaux ECE, les versions US conservant le même référentiel (SAE net).

Plusieurs variantes furent ajoutées. Entre 1991 et 1995, la BMW 525i pouvait être commandée en version 4 roues motrices (boîte manuelle 5 rapports ou boîte automatique 5 rapports au choix). Elle était alors dénommée BMW 525ix. Entre 1991 et 1996, la BMW série 5 E34 fut proposée en break, cette variante étant dénommée Touring. Chez Alpina, le break fut disponible de 1993 à 1996. Entre 1991 et 1996, il fut également proposé en 4 roues motrices sous la dénomination BMW 525ix Touring.

La BMW série 5 E34 fut réalisée dans l’usine de Dingolfing et sur le site industriel de Rosslyn en Afrique du Sud à 1 333 412 exemplaires, soit une moyenne annuelle supérieure à 166 000 unités. C’est beau une « success story » industrielle !

La BMW série 5 E39, the next chapter

La BMW série 5 de 4ème génération fut présentée lors du Salon de l’automobile de Francfort et fut mise en vente en décembre 1995. Sa plastique était due au designer japonnais Joji Nagashima (1955-….) qui œuvra chez Opel dès 1980, puis chez Renault dès 1986, puis chez BMW dès 1988. Sa renommée était directement liée au nombre de brevets déposés : au minimum vingt-deux. L’autoroutière avait un empattement de 2,83m et une longueur de 4,78m. Le volume de son coffre était toujours de 460 litres. Son Cx était de 0,27 sur le modèle BMW 520i. Elle intégrait de nouveaux choix stratégiques et évolutions technologiques :

  • châssis réalisé presque entièrement en aluminium,
  • porte-essieux, triangles, étriers de frein (hormis les modèles BMW 535i et BMW 540i), arbre de transmission et jantes standards en alliage léger,
  • suspension arrière Multilink,
  • échappement en acier inoxydable,
  • système d’insonorisation équipé de résonateurs de Helmholtz,
  • absence de moteur essence 4 cylindres et de variante 4 roues motrices,
  • 4 soupapes par cylindre hormis les modèles BMW 525td et 525tds,
  • berline disponible entre 1995 et 2003,
  • break, dénommé Touring, proposé à la vente entre 1996 et 2004 (4,81m de longueur),
  • break Alpina disponible entre 1997 et 2004,
  • V8 équipés du système VANOS (à partir de 1998 sur les modèles BMW 540i et Alpina V8),
  • V8 équipés du système double VANOS sur le modèle M5,
  • 6 cylindres turbo diesel équipé du common rail (CR) sur les modèles BMW 525d et 530d,
  • introduction en 2000 du système double VANOS sur les 6 cylindres essence (variation continue des durées des temps d’ouverture des soupapes d’admission et d’échappement, recirculation des gaz d’échappement dans l’admission),
  • boîte à vitesses manuelle 6 rapports sur les modèles BMW 540i, 540i US, M5, M5 US, Alpina 6 cylindres,
  • boîte à vitesses automatique optionnelle ou en série offrant 5 rapports (4 rapports pour le modèle 528i US).

La BMW série 5 E39 fut assemblée sur le site industriel de Dingolfing, au Mexique, en Indonésie, en Russie à 1 488 038 unités, à une cadence annuelle aussi soutenue que sa devancière.

La BMW série 5 E60, fiabilité et confort

La BMW série 5 E60 fut présentée en juillet 2003. Sa plastique était due au designer américain  Christopher Edward Bangle dit Chris Bangle (1956-….). Transfuge du groupe FIAT, ce dernier œuvra chez BMW entre 1992 et 2009. Cette autoroutière reprenait la majorité des solutions techniques étrennées sur sa devancière, le capot s’ouvrant également vers l’arrière. Son empattement était de 2,89m et sa longueur comprise entre 4,84m et 4,86m. Les moteurs étaient équipés de 4 soupapes par cylindre ce qui donnait 40 soupapes pour la BMW E60 M5 munie d’un V10. La boîte à vitesses manuelle avait 6 rapports et était de marque ZF. La boîte à vitesses automatique avait également 6 rapports et était de marque ZF. La BMW E60 M5 était équipée d’une boîte semi-automatique 7 rapports, mais entre 2007 et 2010, la BMW E60 M5 US était également disponible avec une boîte à vitesses manuelle 6 rapports. Entre 2004 et 2010, fut disponible le break E61 toujours dénommé Touring. La gamme 4 roues motrices fut proposée entre 2005 et 2010. Elle était relativement étoffée avec les BMW 525xi, 525xi US, 528i xDrive US, 530xi, 530xi US, 535i xDrive US, 525xd, 530xd et les breaks Touring associés. La BMW 545i munie d’un V8 étrenna la distribution Valvetronic gérant le temps et la course de levée des soupapes. En 2005, les 6 cylindres essence bénéficièrent de cette nouvelle distribution. Entre 2007 et 2010, la BMW 520i étant équipée d’un 4 cylindres, ne reçut pas le système Valvetronic. Les BMW 535i et BMW M5 en était également dépourvue.

Les BMW série 5 E60/E61 furent assemblées sur les sites industriels de Dingolfing, de Shenyang en Chine, en Egypte, en Thaïlande, en Russie, en Malaisie à 1 369 817 exemplaires, soit une moyenne annuelle supérieure à 195 000 unités.

Les BMW série 5 F07 et F10, toujours plus puissantes

La BMW série 5 GT (pour Gran Turismo) F07 fut présentée lors du Salon de l’automobile de Francfort 2009 et lancée sur le marché le 24 octobre 2009. Sa plastique, applaudie ou décriée, était due au designer hollandais Adrian van Hooydonk (1964-….) et au designer allemand Christopher Weil (1976-….). Cette voiture de tourisme était un condensé du savoir-faire BMW et une synthèse de l’histoire de l’automobile européenne :

  • montants des glaces latérales absents à l’instar de la Citroën DS,
  • système twin-door du hayon, somme toute, une Citroën GS et une Citroën GSA réunies en une seule voiture,
  • praticité d’une 5 portes liftback,
  • empattement de 3,07m pour une longueur comprise entre 5m et 5,01m, une largeur de 1,9m, une hauteur de 1,56m, une garde de sol de 0,145m, des dimensions de limousine,
  • boîte automatique 8 rapports ZF,
  • variante 4 roues motrices disponible (hormis sur la BMW 520d GT),
  • technologie « twin scroll turbo » exploitée sur le 6 cylindres essence, en complément de l’injection directe, du double-arbre à cames en tête, des 24 soupapes, du système Valvetronic. Dans cette dernière variante, le turbocompresseur est actionné par deux flux d’échappement. Il se comporte comme une double suralimentation tout en garantissant un encombrement et un poids réduits.

En tant qu’excellent motoriste, BMW remporta plusieurs fois l’International Engine of the Year :

  • dans la catégorie « Best New Engine » : 2001, 2002, 2005, 2007 (technologie « twin scroll turbo »), 2008, 2015,
  • dans la catégorie « Best Performance Engine » : 2005 à 2007,
  • dans la catégorie « Best Hybrid Powertrain » : 2019.

En incluant les anciennes catégories, BMW fut primée 71 fois contre 47 pour le groupe Volkswagen, 30 pour Ferrari, 23 pour Honda ou 22 pour Toyota.

La BMW série 5 F07 fut assemblée sur les sites industriels de Dingolfing et de Shenyang en Chine à quelque 150 000 exemplaires.

Celle qui succéda réellement à la BMW série 5 E60 fut la BMW série 5 F10. Son empattement était de 2,97m et sa longueur comprise entre 4,89m et 4,92m. Son style était dû à Jacek Fröhlich (1965-….), designer allemand né en Pologne. La boîte à vitesses manuelle avait 6 rapports et la boîte automatique ZF offrait 8 rapports. Le break série 5 F11, toujours dénommé Touring, fut disponible entre 2010 et 2016. Les BMW 528i, 535i, 550i, 520d, 525d, 530d et 535d étaient également proposées en 4 roues motrices sous le qualificatif de xDrive, leurs transmissions étant accouplées uniquement à une boîte automatique ZF 8 rapports. La gamme assemblée à Dingolfing était pléthorique. Cependant, la version M5 perdit sa variante break et son splendide V10 double-VANOS atmosphérique de 4999cm3 développant 507ch ECE à 7750tr/mn. Il fut remplacé par un V8 biturbo valvetronic et double-VANOS de 4395cm3 (toujours accouplé à une boîte semi-automatique 7 rapports) développant néanmoins 560ch ECE entre 6000 et 7000tr/mn (couple de 680Nm entre 1500 et 5750tr/mn). Sa vitesse maximale était de 250km/h (bridée) ou 305km/h avec l’option M Driver’s Package, le 0 à 100km/h étant franchi en 4,4 secondes. Entre septembre 2013 et fin 2016, une variante complémentaire devint disponible sur certains marchés, la BMW F10 M5 Pack Competition. Son V8 biturbo de 4395cm3 développait 575ch ECE entre 6000 et 7000tr/mn (couple de 680Nm entre 1500 et 6000tr/mn), le 0 à 100km/h étant franchi en 4,2 secondes. Entre mai 2014 et fin 2016, une seconde variante supplémentaire fut proposée sur quelques marchés : la BMW F10 M5 30 Jahre. Son V8 biturbo de 4395cm3 développait 600ch ECE à 6250tr/mn (couple de 700Nm entre 1500 et 6000tr/mn), le 0 à 100km/h étant franchi en 3,9 secondes.

Les versions US de la BMW série 5 F10 conservaient des dimensions similaires et étaient accompagnées des breaks BMW série 5 F11 Touring hormis la version M5 qui présentait la particularité d’être disponible uniquement en propulsion, avec une boîte à vitesses semi-automatique 7 rapports ou manuelle 6 rapports. Les variantes xDrive étaient équipées d’une boîte automatique ZF 8 rapports. Pour le marché chinois, assemblée à Shenyang, la version longue BMW F18, avec un empattement et une longueur accrus de 14cm, fut disponible sous les dénominations BMW 520Li, 523Li, 525Li, 528Li, 530Li et 535Li. Une variante hybride rechargeable devint disponible à partir de 2015. Elle était baptisée BMW 530Le.

Chez Alpina, à l’instar de la génération précédente, le modèle Alpina série 5 F10 était accompagné du break série 5 F11 Touring disponible entre 2011 et 2016. Ces propulsions étaient équipées d’une boîte automatique 8 rapports ZF.

Les BMW série 5 G30 et F90, la nouvelle référence

La septième génération de la BMW série 5, la BMW G30, fut présentée le 13 octobre 2016 et mise sur le marché en février 2017 lors de la présentation du break G31 Touring. Les grandes nouveautés furent l’abandon de la boîte à vitesses manuelle 6 rapports – qui fut néanmoins exploitée sur la BMW 520d jusqu’en juillet 2018 -, la présence d’une hybride rechargeable et l’immense diversité des sites de production : Dingolfing (Allemagne), Graz (Autriche), Rayong (Thaïlande), Chennai (Inde), Kulim (Malaisie), Kaliningrad (Russie) et Jakarta (Indonésie). Son empattement est de 2,98m et sa longueur comprise entre 4,94m et 4,98m. Son style était dû à Karim Antoine Habib (1970-….), designer polyglotte canadien né au Liban. La production de Shenyang se distingue par son empattement de 3,11m pour une longueur de 5,11m. Les BMW 530i, 540i, 530e, 520d et 530d sont également proposées en 4 roues motrices sous le qualificatif de xDrive. Les versions les plus huppées sont uniquement proposées en 4 roues motrices : BMW M550i xDrive, BMW 545e xDrive, BMW 540d xDrive et BMW M550d xDrive. Lors du restyling de juillet 2020, toutes les motorisations hormis le V8 reçurent une micro-hybridation désignée sous le terme « MHEV ».

La BMW M5 série 5 est désignée en tant que BMW F90. Elle est équipée des 4 roues motrices associées à une boîte automatique 8 rapports ZF. Les performances sont tout simplement époustouflantes.

Chez Alpina, à l’instar de la génération précédente, le modèle Alpina série 5 G30 est accompagné du break série 5 G31 Touring. La nouveauté réside, entre autres, dans l’adoption des 4 roues motrices. La descendance des BMW / Alpina série 5 E12 fut parfaitement assurée.

Article co-écrit par : ABSOLUTELY CARS & CARDO
Crédit Photos : ABSOLUTELY CARS & Photos d’archives

Cet article vous a plu ? Retrouvez un autre article à lire ici : Delahaye, la folle et fabuleuse histoire d’une marque automobile française


Laisser un commentaire